L’album sonne comme le disque du bilan. Une sorte de lettre d’adieu où l’artiste bien que diminué et loin de son ancien niveau, livre un discours poignant et riche en émotions. Le temps passe, mais Bruce Springsteen reste et relate sa vie et ce qu’il voit. À 71 ans l’homme est plus proche de la fin que du début, on pardonne alors à l’album ses défauts surtout qu'il a une saveur spéciale. Il a été enregistré avec le E Street Band.
L’artiste explore le passé comme sur le morceau éponyme Letter to you. Il parle du temps qui passe, de ses actions et ce qui doit changer. On sent une réelle nostalgie dans le projet. L’artiste n’aime pas l’Amérique actuelle et ne sent pas bien avec Donald Trump. L’Amérique dont Bruce rêve est un pays unifié, solidaire et fier. L’artiste n’hésite pas à tacler son président en interview. Même si la voix presque cassée du chanteur n’est pas toujours agréable, on peut encore saluer son sens des mélodies par exemple sur Last Man Standing.
Things I found out through hard times and good I wrote ’em all out in ink and blood Dug deep in my soul and signed my name true And sent it in my letter to you
Les choses que j'ai découvertes dans les moments difficiles et dans les bons Je les ai tous écrits à l'encre et dans le sang Dans mon âme, j'ai creusé profond, et j'ai signé de mon vrai nom Et je te l'envoie dans ma lettre à ton intention
Letter to you - Bruce Springsteen
Il faut prendre l’album, comme celui d’une légende qui a 71 ans tente de faire passer ses derniers messages, de faire un bilan sur une vie qui mériterait une série. Une sorte de testament musical d’un artiste qui aura marqué son temps. Et si l’album sort à 2 semaines des élections américaines, c’est tout sauf un hasard.