Pontplancoat
Chansons Bretonnes
paroles Chansons Bretonnes Pontplancoat

Chansons Bretonnes - Pontplancoat Lyrics

La traduction de Pontplancoat de Chansons Bretonnes est disponible en bas de page juste après les paroles originales

I
- Marc'haridik, ma merc'hik koant.
Komz ho timizi am euz c'hoant,
Ho timizi da Bontplancoat,
A gafann 'zo un intanv mad. -

- M'am dimezet da Bontplancoat,
Adieu d'ann dans ha d'ann ebat ;
Adieu d'ann ebat ha d'ann dans ;
Adieu d'am holl rejouissans ! -

II
Tri miz hanter e bet padet
Ar solennite ann eured.
Solennite, ar bal, ann dans,
Visito bemde d'ann noblans...

Digwet 'zo lizer d'ann aotro,
Da vont da Razon, d'ar stado ;
Da vont da Razon d'ar stado,
Dilezell holl, groeg ha mado.

III
'Nn aotro Pontplancuat 'lavare,
D'he baj-bihan, un noz a oe :
- Un hunvre 'm euz bet en noz-man,
Am laka en nec'h, a gredann ;

Ema ann Itron war oenklo,
Tri dewez ha ter nozwez 'zo ! -
Ar paj-bihan a lavaras
Da Bontplancoat 'vel m'hen klewas:

- Ma mestrik mad, kouskomp hon daou,
Ha n' gredomp ket en hunvreou ;
Na gredomp ket en hunvreou,
Ann hunvreou a zo holl gaou ! -

'Nn aotro Pontplancoat 'lavare
D'he bajik-bihan en noz-se :
- Laket ar marc'h a-rok ar c'hoch,
Me renk mont d' Bontplancoat fenoz. -

IV
'Nn aotro Pontplancoat lavare,
En Pontplancoat pa arrue :
- Demad ha joa holl en ti-ma,
Petra newentis 'zo ama ? -

Ar vates vihan 'respontas
D'ann aotro Pontplancoat p'hen klewas :
- Na newentis a-walc'h a zo,
Eman ann itron war oenklo !

Ema 'r Varones war oenklo,
Tri dewez ha ter nozwez 'zo. -
'Nn aotro Pontplancoat a lare
D'ar Varones, p'hi zalude :

- Ma fried paour, em gourajet,
Arru e 'n noblans d'ho kwelet ;
Arru eo ann impalaër,
Ha merc'h ar roue da gommer! -

- Na euz na aotro na itron
Lakafe joaüs ma c'halon,
Mar n'hen gret-c'hui, aotro 'r Baron,
Pe c'hoas ma breur, eskop Leon.

Aotro 'r Baron, ma vec'h kontant,
Me raë brema m' zestamant ? -
- Gret ann testamant a garfet,
Arc'hant 'zo, beza vo paëet. -

- Ma habit eured, ar gwella,
'Roann d'itron santes Anna :
Ma habit satinn-gwenn da santes Katell,
Ma varwin tri de goude genell. -

N'oa ket he gir peurlavaret,
'R Werc'hes en ti 'zo antreet ;
Eo antreet 'r Werc'hes en ti,
Ewit gwelet hi digori.

- Arret ! arret ! chirurgiann,
Un tammik 'out-te re vuhan ;
Laka 'l loa arc'hant 'n hi geno,
Ha flanch d'e-z-hi 'r c'hoste deho !

Ha flanch d'e-z-hi 'r c'hoste deho,
Gwell eo koll unan 'wit koll daou ! -
Ar chirugiann a lare
D'ann aotro ar Baron, neuze :

- Setu 'r mabik bihan aman
'Zo leiz ann diou-vrec'h ann-ez-han ;
'Zo leiz ann diou-vrec'h ann-ez-han,
Med badeziant na vank d'ez-han ! -

- Me garrie ma mab badezet,
Hag en douar tric'houec'h goured ;
Hag en douar tric'houec'h goured,
He vamm o vale war ar bed ! -

- Me 'm euz tri mab en Pontplankoat,
Melenn ho bleo, glaz ho lagad,
Hag 'hell gant gwirionez laret
Biskoas mamm na d'euz ho ganet ;

Biskoaz mamm na d'euz ho ganet,
Dre ho c'hoste int bet tennet.
Ter Marc'harit am euz-me bet,
Hag ho zer es int-hi marwet :

Ter groeg Marc'harit am euz bet.
Siouas ! ho zer am euz kollet ;
Marc'harit Rohan, 'nn diweza,
Laka ma c'halon da ranna !




Traduction Pontplancoat - Chansons Bretonnes

I
- Petite Marguerite, ma fille gentille,
Je veux vous parler de vous marier,
De vous marier à Pontplancoat,
Qui est, à mon avis, un bon veuf. -

- Si vous me mariez à Pontplancoat,
Adieu à la danse et aux ébats ;
Adieu aux ébats et à la danse,
Adieu à tous les plaisirs! -

II
Trois mois entiers ont duré
Les solennités de la noce;
Solennités, bals, danses,
Des visites tous les jours à la noblesse .....

Une lettre est arrivée au seigneur,
Pour se rendre aux états, à Rennes;
Pour se rendre aux états, à Rennes,
Et abandonner tout, femme et biens.

III
Le seigneur de Pontplancoat disait,
Une nuit, à son petit page :
- J'ai fait un songe cette nuit
Qui m'inquiète, je pense;

J'ai rêvé que Madame est en couches,
Depuis trois jours et trois nuits ! --
Le petit page répondit
A Pontplancoat, quand il l'entendit :

- Mon bon maître, dormons tous les deux,
Et ne croyons pas aux songes;
Ne croyons pas aux songes,
Les songes sont tous menteurs! -

Le seigneur de Pontplancoat disait.
A son petit page, cette nuit-là :
- Attelez le cheval à mon carrosse,
Il faut que j'aille à Pontplancoat, cette nuit. -

IV
Le seigneur de Pontplancoat disait,
En arrivant à Pontplancoat :
- Bonjour et joie à tous, dans cette maison,
Qu'y a-t-il de nouveau ici ? -

La petite servante répondit
Au seigneur de Pontplancoat, quand elle entendit :
- Il y a du nouveau assez,
Madame est en peine d'enfant !

La Baronne est en peine d'enfant,
Depuis trois jours et trois nuits. -
Le seigneur de Pontplancoat disait
A la Baronne, en la saluant :

- Ma pauvre femme, du courage !
Voici la noblesse qui vient vous faire visite;
Voici l'empereur qui vient,
Et la fille du roi pour marraine !

- Il n'y a ni seigneur ni dame
Qui puisse rendre mon coeur joyeux,
Si vous ne le faites, mon seigneur Baron,
On bien encore mon frère, l'évêque de Léon.

Seigneur Baron, si vous étiez content,
Je ferais a présent mon testarnent ? -
- Faites le testament que vous voudrez,
Il y a de l'argent et on payera. -

- Ma robe de noce, la meilleure,
Je la donne à madame sainte Anne;
Ma robe de satin blanc, à sainte Catherine,
Pour que je meure trois jours après avoir enfanté. -

Elle n'avait pas fini de parler,
Que la sainte Vierge entra dans la maison;
La sainte Vierge entra dans la maison,
Pour la voir ouvrir. -

- Arrête, arrête, chirurgien,
Tu vas un peu vite en besogne :
Mets-lui une cuillère d'argent dans la bouche
Et fais une incision au côté droit.

Fais-lui une incision au côté droit,
Mieux vaut perdre une que perdre deux! -
Le chirurgien disait
A Monsieur le Baron, en ce moment :

- Voici un petit fils,
Dont j'ai plein les bras;
J'en ai plein les bras,
Il ne lui manque que le baptême ! -

- Je voudrais voir mon fils baptisé,
Et qu'il fût a dix-huit brasses sous terre;
Et qu'il fût sous terre à dix-huit brasses,
Et sa mère bien portante au monde !

J'ai trois fils à Pontplancoet,
Aux cheveux blonds et aux yeux bleus,
Et ils peuvent dire avec raison
Que jamais mère ne les mit au monde;

Jamais mère ne les mit au monde,
Car tous en ont été tirés par le côté.
J'ai eu trois femmes du nom de Marguerite,
Et toutes les trois sont mortes :

J'ai eu trois femmes du nom de Marguerite,
Hélas ! je les ai perdues toutes les trois;
Marguerite Rohan, la dernière,
Celle-la me brise le coeur ! -


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