[Robert Nelson]
J’ai les bottes de mes erreurs din pieds, ça me va comme un gant
J’ai les poches pleines de mes poings fermés, j’prends jamais l’temps d’les desserrer
J’ai un caillou dans mon ambition les mains gelées, mais pas frette aux yeux
Ma rétine c’est une vitre blindée, vitre teintée vas-y r’garde dedans
T’es vite feinté si tu m’parles dans l’blanc
J’ai du stress dans l’sang, j’récolte mes faiblesses dans l’champ
Y a un ruisseau d’instants qu’on appelle le temps
Qui m’coule entre les veines pis qu’j’essaie de prendre
J’ai les cernes plein de cendres
J’veux arrêter le fleuve, j’ai du gel plein l’crâne
Y a une araignée une veuve, qui m’tisse dans l’âme, ma tite toile d’épreuves
J’marche en équilibre, sué lignes, celles j’me suis creusées dans l’front
J’pars à chasse dans l’vide, pour tuer l’guide, celui qui m’a traîné dans l’fond
J’ai d’la glace dans l’bide, qui m’gruge les tripes, un igloo à la place du poumon
Y a une page dans le livre pour des nouvelles lignes, j’vas tu l’réécrire mon conte
[Caro Dupont]
J’creuse mes soucis quand, j’fronce les sourcils j’sens
Qu’mon front s’adoucit quand, quand j’tourne en soufi j’danse
Le coeur me nourrit tant, la peur me pourrit d’dans
J’traque mon oubli j’flanche, j’trouve juste ma survie j’pense
[Robert Nelson]
J’bouge les montagnes à la mitaine quand j’cours
C’est rouge dans l’four, y a mon passé qui m’accompagne
Dans la migraine j’t’en-dssour, de ma peau de tambour qui tire trop fort
Qui m’empêche de partir pis fuir mon corps
Pour les dire mes torts à mon étoile du Nord
C’t’encore calme dans l’port
La tempête s’prépare, faut qu’mon navire parte
J’prends mes rames sul tard, pis mon saphir craque
Plonge en respirant c’est jamais facile
Y a de la glace dans ma tête pis mes idées patinent
J’étais parti j’prenais même pu soin d’la famille
J’en ai mangé des mirages au sein d’ma famine
À la tienne, à la mienne, à la peine, à l'abîme
Y a ton parcours, y a l’mien, y a l’chemin, y a la cime
Y a la mort, y a les souvenirs, les regrets pis l’oubli
Les départs, les sourires, les objets qui pourrissent
Rappellent le passé, tapissent mon chantier
Le pain sur ma planche il vient pas du boulanger
Souffrance est danger, c’t’un enseignement aussi
Y a personne, y a tout le monde, y a juste moi chu maudit
En même temps chu béni, pas l’droit de me plaindre
Mais les glaciers partent pas quand j’repense à demain
J’ai planté mes pépins dans mon jardin d’problèmes
À c’t’heure mon panier rempli la récolte va ben
J’marche en équilibre, sué lignes, celles j’me suis creusées dans l’front
J’pars à chasse dans l’vide, pour tuer l’guide, celui qui m’a traîné dans l’fond
J’ai d’la glace dans l’bide, qui m’gruge les tripes, un igloo à la place du poumon
Y a une page dans le livre, pour des nouvelles lignes, j’vas tu l’réécrire mon conte
[Caro Dupont]
J’creuse mes soucis quand, j’fronce les sourcils j’sens
Qu’mon front s’adoucit quand, quand j’tourne en soufi j’danse
Le coeur me nourrit tant, la peur me pourrit d’dans
J’traque mon oubli j’flanche, j’trouve juste ma survie j’pense
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