Tout le monde l'appelait La Bulle
Car elle semblait aux regards noctambules
Etre sans angles et sans piques
Flottant au gré des mots éthyliques
Elle n'était qu' un réceptacle muet
Aux confidences des bavards niais
Lissant ses cheveux
En écoutant tous les aveux
Avec son petit sourire mouillé,
Elle excusait les blagues rabâchées,
Rien ne la vexait
Elle ne se fâchait jamais
Pas d'heures, pas de clefs,
Là, tout le monde peut s'inviter
Tout aux autres, rien à elle,
Au d'ssus du lit, une fresque triptyque
gothique
"La vie, I'espoir, la mort"
Non, non jamais la moindre question,
Sur elle, sa vie, ses opinions
La Bulle fourre tout
Elle était là pour nous écouter nous
A chacun de ses anniversaires
Elle avait droit au nécessaire
Tout ç'qui pouvait servir après,
A tous ceux qui passaient
Pas d'heures, pas de clefs, Là, tout le monde
peut s'inviter
Tout aux autres, rien à elle,
Au d'ssus du lit, une fresque triptyque
gothique
"La vie, I'espoir, la mort"
Chacun son tour sombrait sans gêne
A sa place sur l'oreiller
Pour elle, juste le canapé
Elle s'en servait comme d'une bouée
Pas d'heures, pas de clefs,
Dans son appartement chantier,
Jamais la moindre intimité
Venait qui voulait
Mais jamais d'amour ne laissait
C'est sûr la Bulle on l'aimait bien
Mais comme un meuble un douillet coussin
Un petit objet, qu'on sort et range dans son
paquet
Se considérait elle tout juste de passage,
La Bulle,
Transparente, la Bulle, sans aucun recul
Un jour (comme ça, hop) elle a tout
bonnement disparue
J 'suis v'nu voir, vérifié, pas convaincu
Ell' avait just'emporté, un bout, de son
triptyque gothique
La vie, I'espoir et laissé la mort
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