Elle parle au vent de la plaine
Elle parle au ciel qui s’éteint
Elle a beaucoup trop de peine
Pour ce soldat qui est parti un matin
La guerre est une injustice
Qui a brisé son amour
Elle prie fort pour que finisse
Ce qui l’a fait pleurer chaque nuit, chaque jour
Il disait t’en fais pas
Je ferai attention
Je rentrerai crois-moi
Bientôt à la maison
Elle crie au vent de la plaine
Comme une louve blessée
Les jours, les mois, les semaines
Sont des croix qui noircissent un calendrier
Elle se récite les lettres
Qu’elle a reçu au début
Elle guette par la fenêtre
Chaque jour un facteur qui ne vient plus
Il disait t’en fais pas
Je ferai attention
Je rentrerai crois-moi
Bientôt à la maison
Elle pleure au vent de la plaine
Les mains nouées sur le front
Elle parle à celui qu’elle aime
Les soirs quand elle perd un peu la raison
Elle relie un télégramme
Des mots qui la crucifient
Et puis elle cache ses larmes
Comme elle peu devant cet enfant qui sourit
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