Au bar les serveurs du dancing
Marchaient de travers comme des crabes
Les filles dansaient la danse des cygnes
Dans des jupes roses macabres
On écoutait jusqu’à l’ennui
Des vagues solos de bas-rock
C’était tout au bout de la nuit,
C’était tout au fond du vieux dock
Ça s’app’lait je crois de mémoire
La libellule noire
Tes mains froides me tenaient chaud
Nos pieds ne touchaient pas la piste
Il brûlait un feu de projo
Dans nos yeux joyeusement tristes
C’était un étrange manoir
On y venait toi le fantôme
Et moi la barque qui s’amarre
Pour s’y accrocher les atomes
C’était pas l’amertume à boire
La libellule noire
Les murs et le comptoir craquaient
Si bien qu’on n’savait plus très bien
Si on s’embrassait sur le quai
Ou dans un bouge ou dans un train
On chopait des mots par poignées
Ils ressemblaient à des insectes
Quand certains soirs des araignées
Tissaient leurs toiles dans nos têtes
C’était empli d’anges anars
La libellule noire
Au bout du soir, au fond du dock
Il m’arrive de repasser
Près de nos pleurs qui s’entrechoquent
Sur la nappe en papier glacé
Je repasse là où s’éteignent
Nos gros mots d’amour en verlan
Les néons frileux de l’enseigne
Et nos étreintes de verre blanc
Ça s’app’lait je crois de mémoire
La libellule noire
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