Interlude Nous Chantons Ce Qui Nous Manque
Stephan Eicher
paroles Stephan Eicher Interlude Nous Chantons Ce Qui Nous Manque

Stephan Eicher - Interlude Nous Chantons Ce Qui Nous Manque Lyrics

Vous avez un moment ou vous avez encore autre chose à faire ce soir ? J’ai regardé en me baladant cet après-midi au centre-ville et il me semble vous êtes là où il faut être ce soir. Donc je peux prendre un peu de votre précieux temps.

Voici mon histoire : L’autre jour, j’étais chez le denGste. La seule chose qui m’amuse chez m’on denGste, c’est de lire les vieux magasines parce qu’on trouve ce qui intéressait notre société a un moment précis et deux mois plus tard, tout le monde s’en fout.

Et là, j’ai lu un article sur des français, plus précisément des chanteurs et des acteurs, qui sont parGs de France pour vivre en Suisse pour...attachez vos ceintures, payer moins d’impôts ! Moi, j’habitais encore en Suisse et là, je me suis dit que ça faisait un grand trou dans les caisses de l’état Français si tout ce monde s’échappait. Alors j’ai fait mes valises et je suis parG avec ma famille pour boucher ce trou fiscale ici chez vous. Et j’ai fait ça pendant 12 ans.

Je suis parti habiter en Camargue. Quand j’habitais en France, je chantais beaucoup en suisse allemand, parce que j’avais le mal du pays. La Camargue est très plate et la Suisse très vallonée, vous comprenez? Il y a eu quelque chose qui me manquait... J’ai l’impression qu’on chante plus facilement sur les choses qui nous manquent que sur les choses que l’on possède...

Pendant la pandémie, je suis retourné en Suisse pour être proche de mes parents à un âge où chaque maGn, chaque soir, chaque moment est précieux. Depuis, je chante beaucoup en français, parce que vous me manquez. Vous avez compris le mécanisme.

Là, je trouve que ce serait bien de chanter une chanson en suisse, plus précisément en bernois qui est la langue de mon enfance. Pour Simi venant du canton de Jura c’est la langue de l’oppresseur. Dans le
passé pas si lointain, les bernois ont soumis plusieurs cantons voisins pendent des décennies.

Simi, comme toutes les minorités, était forcée de parler la langue de leurs oppresseurs, c’est à dire les bernois. Simi parle les deux langues. Un peu comme moi, mais comme vous allez entendre, beaucoup mieux car il a fait des études.
C’est pourquoi, on se comprend... plus ou moins! Mais j’arrête d’insister sur les vieilles blessures parce qu’on a besoin d’un bassiste pour finir le concert. Simi, peux-tu nous traduire le Gtre de la chanson qui s’appelle Lieblingsläbe ?

- Simi : Lieblingsläbe qui veut dire « ma vie préférée ».

SE répond faussement agacé : Mais c’est MA vie préférée aussi! Vous avez vu ? Ça recommence ! C’est tout à coup « SA vie préférée ». Mais c’est « NOTRE vie préférée ». Ces jurassiens, on leur donne une main et ils prennent tout le canton. Et dans la chanson, de quoi JE parle encore ?

- Simi : Tu parles de dormir dans l’après-midi, se prendre dans les bras, de vignes, ...

Oui, qui en bernois s’appelle «Räbä». Ce qui est surprenant, je trouve... car en français on visualise le vin qui sort des raisins avec le mot « vignes». Avec un mot comme « Räbä », on imagine plutôt un sac plein de cailloux qui se frottent et font un bruit désagréable. C’est ça la beauté du français !

On la chante ensemble maintenant et ici pour montrer que l’on peut vivre ensemble! Mesdames et messieurs: moi et mon ami Simi Gerber !


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