(O. de Magny)
J'entrevoyais sous un vêtement noir
Le marbre blanc de sa cuisse arrondie
Lors que sa main, jalousement hardie
Priva mes yeux du bonheur de la voir
Dieux! dis-je alors, quel est donc son pouvoir
Quel est le teint de sa cuisse embellie
Quelle est l'ardeur de mon âme assaillie
Et sa douceur qui me paist d'un espoir
Je l'aime bien, pour ce qu'elle a les yeux
Et les sourcils de couleur toute noire
Le teint de rose et l'estomac d'ivoire
L'haleine douce et le ris gracieux
Je l'aime bien pour son front spacieux
Où l'amour tient le siège de sa gloire
Pour sa faconde et sa riche mémoire
Et son esprit plus qu'un autre industrieux
Je l'aime bien pour ce qu'elle est humaine
Pour ce qu'elle est de savoir toute pleine
Et que son coeur d'avarice n'est point
Mais qui me fait l'aimer d'une amour telle
C'est pour autant qu'ell' me tient bien en point
Et que dors quand je veux avec elle
J'entrevoyais sous un vêtement noir
Le marbre blanc de sa cuisse arrondie
Lors que sa main jalousement hardie
Priva mes yeux du bonheur de la voir
Je l'aime bien, pour ce qu'elle a les yeux
Et les sourcils de couleur toute noire
Le teint de rose et l'estomac d'ivoire
L'haleine douce et le ris gracieux
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