"Alors que l'été vient mourir,
Comme le soleil prendrait la mer,
Puisqu'un soir il doit bien partir,
De l'autre côté de la Terre.
Et puis au fur et à mesure,
Que les vieux champs de blé se fanent,
Ma belle campagne change d'allure,
Et prend ses airs de savane..
Alors j'imagine qu'un MassaÏ,
Avec pour seule armure une lance,
S'élance et cherche seul la faille,
Pour endormir un lion qui danse,
Alors j'imagine les étoiles,
Et la chaleur qui nous encense,
Seul dans le froid de ma campagne,
Dans ma savane de France.
Alors que le vent souffle fort,
Que mes yeux pleurent que mes mains tremblent,
Je trouve dans tes cheveux d'or
Qu'aucun orfèvre ne pourrait fondre.
E puis au fur et à mesure,
Que les hivers nous épargnent,
Ma belle campagne change d'allure,
Et prend ses airs de savane.
Alors même le froid qui m'assaille,
Et cette douleur qui me lance,
M'élance et me mène à la faille,
Pour dominer tempête qui danse.
Je vois dans le ciel mille étoiles,
Derrière ces nuages trop denses,
Seul avec toi dans ma campagne,
Dans ma savane de France.
Dans ma savane de France".
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