La traduction de Joan Of Arc de Léonard Cohen est disponible en bas de page juste après les paroles originales
Now the flames they followed Joan of Arc
as she came riding through the dark;
no moon to keep her armour bright,
no man to get her through this very smoky night.
She said, "I'm tired of the war,
I want the kind of work I had before,
a wedding dress or something white
to wear upon my swollen appetite."
Well, I'm glad to hear you talk this way,
you know I've watched you riding every day
and something in me yearns to win
such a cold and lonesome heroine.
"And who are you?" she sternly spoke
to the one beneath the smoke.
"Why, I'm fire," he replied,
"And I love your solitude, I love your pride."
"Then fire, make your body cold,
I'm going to give you mine to hold,"
saying this she climbed inside
to be his one, to be his only bride.
And deep into his fiery heart
he took the dust of Joan of Arc,
and high above the wedding guests
he hung the ashes of her wedding dress.
It was deep into his fiery heart
he took the dust of Joan of Arc,
and then she clearly understood
if he was fire, oh then she must be wood.
I saw her wince, I saw her cry,
I saw the glory in her eye.
Myself I long for love and light,
but must it come so cruel, and oh so bright?
Traduction Joan Of Arc - Léonard Cohen
À présent les flammes ont suivi Jeanne d’Arc
Tandis qu’elle chevauchait dans la nuit,
Sans lune pour faire briller son armure,
Sans homme pour lui faire traverser cette nuit si enfumée
Elle a dit : “ Je suis lasse de la guerre,
Je désire retrouver mes travaux d’avant,
Une robe de mariée ou quelque chose de blanc
Pour vêtir mon appétit débordant.”
Ah ! je suis heureux de t’entendre parler ainsi…
Tu sais que je t’ai regardée chevaucher chaque jour,
Et quelque chose en moi aspire à gagner
Une héroïne aussi froide et solitaire.
“Et qui es-tu ?”, demanda-t-elle, l’air sévère,
À celui qui se tenait sous la fumée.
“Pourquoi ? Je suis feu”, répliqua-t-il,
“Et j’aime ta solitude, j’aime ton orgueil.”
“Alors, Feu, refroidit ton corps !
Je vais te donner le mien à tenir.”
Sur ces mots, elle est montée dans le brasier
Pour être sa seule et son unique épousée.
Et, tout au fond de son cœur embrasé,
Il a pris les cendres de Jeanne d’Arc,
Et elle a compris clairement, alors,
Que, s’il était le feu, elle, elle devait être le bois.
Je l’ai vue grimacer, je l’ai vue pleurer,
J’ai vu briller la gloire dans son regard.
Et moi j’aspire à l’amour et à la lumière,
Mais doit-il être si cruel, doit-elle être si éblouissante ?
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