paroles La Fève KOLAF

KOLAF

La Fève

Date de Sortie : 25/09/2020
 

La Fève et Kosei s’associent sur Kolaf

Publié le: 29/09/2020 10:50
Mis à jour le: 05/10/2020 12:31
En 2020 Le rap underground se porte bien. C’est dans les limbes de la scène hip-hop qu’on trouve les projets différents avec une pâte unique. Kolaf est de cet acabit et nous propose une expérience inégalable. Si vous voulez mettre a therme vos écoutes de QALF de Damso ou La menace fantôme de Freeze Corleone, pensez a Kolaf en priorité.

Sur le morceau ALCHIMIELa Fève réplique : « La Fève jeune chimiste, entre moi et la prod t’as capté l’alchimie » cette seule phrase pourrait résumer l’album. Sur Kolaf, le rappeur, la Fève est tranchant. Une multitude de flow pour se libérer d’un monde qui ne lui plaît plus. Le projet est parfois à la limite du cynisme, le rappeur ne se sent plus à l’aise sur terre et il le dit. Pourtant à chaque morceau quasiment, on bouge au minimum sa tête, si ce n'est plus. Sa voix unique dans le rap français est agréable et ses ad-libs sont parfaitement maîtrisés. La Fève feat avec lui-même tellement son timbre de voix est spécial. Concernant l’ambiance du projet, on a l’impression d’assister à un bal funeste. Le meilleur exemple est le morceau LA FOUDRE, sans savoir comment on se met à danser sur un morceau pourtant sombre. Le seul featuring du projet est avec Khali nommé VILAIN. Un titre efficace ou 2 voix particulières se rencontre. On aurait même voulu avoir un autre morceau entre les 3. Mais s'il ne fallait garder qu’un morceau, la réponse est presque logique, innée. On parle bien entendu du morceau BELLE SOMME. Le morceau n’a rien à envier à des grands morceaux de rap français des dernières années. Les émotions, la production, les ad-libs, le refrain tout est parfait.

 

On a parlé de La Fève, mais Kosei le beatmaker n’est pas en reste tel Kuruko, il délivre prod sur prod sans en louper aucune. On ressent une influence américaine bien sûr, mais la spécificité de l’artiste réside dans l’art de faire des productions aériennes tout en ayant un côté sale voir dérangeant. On a l’impression de vivre une soirée dansante dans les égouts. Un univers très peu exploité dans le rap français. Le fait de n’avoir qu’un producteur rend la mixtape encore plus spéciale. Pour couronner le tout, la fève sur le gâteau, la pochette est admirable. L’artiste @pabloiprada sur Instagram, retranscrit parfaitement l’ambiance du projet. Entre ombre et lumière, La Fève et Kosei se baladent tel 2 démons, 2 démons parfaitement géniaux.

Noé Grieneisen