Guy Béart rebondit en animant une émission télévisée, "Bienvenue chez Guy Béart" qui connaîtra un immense succès de 1963 à 1970. Il n'hésite pas à réunir sur son plateau tout le gotha de la musique de jazz à la chanson française.
C'est un excellent moyen de révéler au public ses propres disques, comme "Vive la Rose, Vieilles chansons françaises", album paru en 1966 qui redonne vie à des titres comme "Aux marches du palais" ou "Le pont de Nantes".
Il est un auteur compositeur très prolixe : "La Vérité", "La Fenêtre", "L'Espérance Folle", "Futur-Fiction-Fantastique" ou les nouvelles chansons" sortent entre 1968 et 1978 mais dans l'indifférence quasi générale, excepté le succès que connaît "Les Couleurs du Temps" en 1973. En revanche, Thierry Le Luron, comique de l'époque, se moque de lui dans beaucoup de ses sketches et ternit immanquablement l'image de ce chanteur fort érudit.
Guy Béart tombe malade au début des années 80. Il s'en sort et enchaîne avec la publication de son livre "L'Espérance folle", qui obtient le Prix Balzac et son album "Demain, je recommence"(1986). Il continue à se produire sur scène, mais se retrouve sans maison de disques, vend ses droits à une entreprise qui l'escroque. Il est las de ses difficultés.
Mais le public continue à se déplacer pour le voir et jusqu'à sa mort 10 ans plus tard, il alternera écriture de chansons et scènes à succès. En 1994, il reçoit le Grand Prix de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre qui semble le remettre sur le chemin de la réussite : il sort alors "Il est temps" qui contient 12 chansons nouvelles.
En 1996, il monte sur la scène de L'Olympia, en 1999 il est présent à Bobino. Le public le suit comme toujours.
En 2009, il n'a rien perdu de sa verve que l'on retrouve avec grand plaisir dans l'album "Le meilleur des choses"...Les titres "Télé Attila" ou "Amours tranquilles" montrent que ses textes gardent ce regard aiguisé qu'il avait au début de sa carrière et sa voix est restée la même... Début 2015, Guy Béart fait ses adieux à la scène en restant à passé 80 ans, 4 heures sur la scène de L'Olympia. Accompagné de sa fille, l'actrice Emmanuelle Béart, venue interpréter "Il n'y a plus d'après" et de Julien Clerc, il a su marquer une dernière fois de sa présence un public venu nombreux. Il décèdera en septembre 2015 des suites d'une mauvaise chute.