Monsieur le Président la renommée volage
Qui dit tout ce qu’on veut quand on sait la flatter
Va criant sur les toits et jusqu’au rabâchage
Que vous savez le mieux dépenser nos deniers
Permettez que j’effeuille un peu de vos lauriers
Car il est un domaine au moins où la logique
Est bafouée sans souci de rentabilité
C’est le domaine de l’énergie atomique
Vous nous dotez avec une largesse frénétique
De petites centrales, merci du fond du cœur
Mais la population manque un peu de pratique
Vous nous enverrez donc une armée d’ingénieurs
Puis vous paierez encore pour transporter ailleurs
Le courant que vous n’emploierez jamais sur place
C’est étrange de voir un centralisateur
Pour l’électricité faire ainsi volte-face
Alors au lieu d’être tributaire de l’espace
Produisez l’énergie où se trouve l’industrie
Construisez avec le souci d’être efficace
Une centrale énorme en plein cœur de Paris
Vu les emplacements qu’ici vous avez pris
Il faut de la beauté, la mer ou la rivière
Il faut qu’on y soit bien le jardin des Tuileries
Qui sert aux promenades fera très bien l’affaire
Remarquez que la Seine n’est déjà plus très claire
Elle est déjà polluée ça vous ôte un souci
Vous n’aurez ni chômage ni perte de salaire
Car ce sont des amateurs qui pêchent ici
Et le problème du réchauffement aussi
Trouvera une réponse quand soufflera la bise
Le fleuve donnera aux parisiens transis
Un merveilleux climat d’une douceur exquise
Protégez les centrales ce fut votre hantise
Dès lors vous n’aurez qu’à centraliser l’armée
Et si jamais la guerre depuis longtemps promise
Et toujours reportée éclatait pour de vrai
S’ils n’étaient pas ingrats ils vous remercieraient
Nos ennemis ravis de n’avoir qu’une cible
D’une fusée bien placée, dans une nuage de fumée
Ils feraient tout sauter… Sauf vous c’est impossible !
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