Je le trouvai assis près des étoffes bleues et crues
dont il faisait le commerce pour le Sénégal.
L’été chaud était frais parce que dans la rue
l’arrosage vert était traîné par un cheval.
Il ressemblait à Robert-Robert, au collégien
malade et rêvasseur des maisons antiques
où les paons longs se balancent près des grilles,
dans la cour, près des colonnes d’ordre dorien,
au collégien qui allait aux Indes.
Et, pendant que je me taisais, l’ombre du soleil
tombait sur des choses nègres, et dans l’odeur des tissus teints
le Sénégal pleurait dans sa cuillère en bois.
1895.
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