Je publiëray ce bel esprit qu'elle a,
Le plus posé, le plus sain, le plus seur,
Le plus divin, le plus vif, le plus meur,
Qui oncq du ciel en la terre vola.
J'en sçay le vray, et si cest esprit là
Se laissoit voir avecques sa grandeur,
Alors vrayment verroit l'on par grand heur
Les traicts, les arcs, les amours qui sont là.
A le vanter je veux passer mon aage :
Mais le vanter, comme il faut, c'est l'ouvrage
De quelque esprit, helas, non pas du mien ;
Non pas encor de celuy d'un Virgile,
Ny du vanteur du grand meurtrier Achile ;
Mais d'un esprit qui fust pareil au sien.
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