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I
Renea 'r Gaz a lavare
'N hi c'hoaze, 'tal 'r Chapell-Newe :
- Ma vijenn me lec'h ma karjenn
Na eo ket aman a vijenn ;
Met 'n Kerversault, gant 'r map-henan,
Ma muia karet er bed-man ;
Ma muia karet goude Doue,
Hag 'vezo keit 'vinn en buhe. -
II
Renea 'r Glaz a lavare,
Ebars ar ger pa arrue :
- Petra 'zo newez en ti-man,
Ma medi ar beer diouc'h an tan?
Ma medi ar beer diouc'h ann tan,
'R pot-houarn braz, ann daou vihan ? -
- Terrupl, Renea, ho klewet,
P'eo warc'hoaz kenta ho eured ! -
- Mar medi warc'hoas ma eured,
Piou lareur ann hini 'm euz bet ?
- Terrupl, Renea, ho klewet,
Ha braoa den oc'h euz-c'hui bet !
Ha braoa den oc'h eus-c'hui bet,
Ervoanik Gelard da bried ! -
Renea 'r Glaz a lavare
D'hi mates vihan, ann de-se :
- Dalet, mates, al lizer-man,
It-c'hui da Gerversault gant-han;
It-c'hui da Gerversault gant-han,
Hag hen roët d'ar map-henan. -
Ar vates vihan a lare,
En Kerversault pa arrue :
- Demad ha joa holl en ti-man,
Pelec'h medi ar map-henan ? -
- D' betra 'c'h euz ezom 'r map-henan,
P'eo dimet hi dous Renean? -
- Bet drouk gant ann nep a garo,
Euz ar map-henan me gomzo ! -
- 'Ma duze var he wele klan,
Gant ar c'heun d'he dous Renean. -
Ar vates vihan 'lavare,
'Tall ar map-henan p'arrue :
- Dalet, map-henan, 'l lizer-ma,
Digant ho toussik Renea;
Digant ho toussik Renea,
Hennes hi lizer diweza. -
N'oa ket 'l lizer digoret mad,
Ma oa ann dour 'n hi daoulagad :
- Mar d'e gwir lar al lizer-ma,
Me n' 'm euz ket pell-meur da vewa ;
Ne n' 'm euz ket pell-meur da vewa,
Hi d'euz neubeutoc'h, a gredan ! .-
III
Henea 'r Glaz a lavare
Euz prennestr hi c'hambr, en de-se :
- Me well Ervoan Gelard 'tont aman,
'R gompagnunes vrao ' zo gant-han :
Digant ma Jesuz 'reketan
Ma toro he c'houg 'tont aman ! -
Ervoanik Gelard a lare,
'N ti ar Glaz koz pa arrue :
- Demad ha joa holl en ti-ma,
Medi ma doussik Renea ? -
- Medi 'r gabinet, 'n traon ann ti,
Ervoanik, et-c'hui da ved-hi :
Ervoanik, et-c'hui da ved-hi,
Ha 'n han' Doue konzolet-hi. -
- Demad d'ech-c'hui, Renea goant ; -
- Ha d'ec'h, 'me-z-hi, intaon iaouank. -
- Itron Varia ann Drindet !
Wit un intaon ma c'hommerret ? -
- Wit 'n intaon n'ho kommerrann ket,
Met n' vo ket pell-meur a vefet ! -
Renea 'r Glaz a lavare
En porz hi zad hag en de-se :
- Me ro m' malloz a galon-vad
Ha koulz d'am mamm evel d'am zad,
Ha da gement 'vag hugale,
Hag ho dime 'n despet d'ez-he ;
Da gement a vag tud-iaouank,
Pa n'ho lezont da cboas ho c'hoant ! -
Renea 'r Glaz a lavare,
'Biou Kerversault pa dremene ;
- Ervoanik Gelard, laret d'in,
Ma lezel 'refet d' vont en ti,
Ma lezel d' vont er maner-man
D' gimiadi euz ar map-henan? -
- Ewit brema na iefet ket,
O tont d'ar ger, na larann ket. -
- Bet drouk gant ann nep a garo,
En Kerversault me diskenno ! -
Pa diskenn Renea en ti,
Oa rannet hi c'halon d'ez-hi;
Oa ar c'horf paour war ar varwskaon,
Doue d' bardono ann anaon !
Tapout he benn war hi barlenn,
Merwel eno en he gichenn !
Kerc'had 'zo linsell d'ho lienna,
Alumet goulou d'ho veilla.
Holl dut ann ti ho deuz laret
Ho lakad ho daou 'n ur poullad,
Ho lakad ho daou 'r memeuz be,
Pa n'int bet er memeuz gwele !
Traduction Renea ar Glaz - Chansons Bretonnes
I
Renée Le Glaz disait,
Assise auprès de la Chapelle-Neuve
- Si j'étais ou je voudrais être,
Ce n'est pas ici que je serais;
Mais a Kerversault, avec le fils ainé,
Celui que j'aime le plus dans ce monde;
Mon plus aimé après Dieu,
Et qui le sera aussi longtemps que je serai en vie !
II
Renée Le Glaz disait,
En arrivant à la maison :
- Qu'y a-t-il de nouveau dans cette maison,
Que la broche est au feu ?
Que la broche est au feu,
Avec la grande marmite et les deux petites? -
- Je suis fort étonnée, Renée, de vous entendre,
Puisque c'est demain prochain votre mariage ? -
- Si c'est demain mon mariage,
Comment appelle-t-on celui que j'ai eu?
- Je suis fort étonnée, Renée, de vous entendre,
Vous qui avez eu un si bel homme !
Vous qui avez eu un si bel homme,
Yves Gelard, pour époux ! -
Renée Le Glaz disait
A sa petite servante, ce jour-là
- Prenez, servante, cette lettre,
Et allez avec elle (portez-la) à Kerversault;
Allez avec elle à Kerversault,
Et donnez-la au fils aîné. -
La petite servante disait,
En arrivant à Kerversault :
- Boujour et joie à tous dans cette maison,
Où est le fils aîné? -
- Pourquoi avez-vous besoin du fils aîné,
Puisque sa douce Renée est mariée ?
- Le trouve mauvais qui voudra,
Je parlerai au fils aîné ! -
- Il est la-bas malade, sur son lit,
Du regret de sa douce Renée. --
La petite servante disait,
En arrivant auprès du fils ainé :
- Prenez, fils ainé, cette lettre,
De la part de votre douce Renée;
De la part de votre douce Renée,
C'est là sa dernière lettre. -
La lettre était à peine ouverte,
Qu'il avait les larmes aux yeux :
- Si cette lettre dit vrai,
Je n'ai plus bien longtemps à vivre;
Je n'ai plus bien longtemps à vivre,
Et elle a moins encore, je crois ! -
III
Renée Le Glaz disait
A la fenêtre de sa chambre, ce jour-là :
- Je vois Yves Gélard qui vient ici,
Une belle compagnie est avec lui :
Je demande à mon Jésus
Qu'il se casse le cou en venant ! -
Yves Gelard disait,
En arrivant chez le vieux Le Glaz :
- Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Où est ma douce Renée? -
- Elle est dans le cabinet au bas de la maison,
Yves, allez la voir;
Yves, allez la voir,
Et, au nom de Dieu, consolez-la. -
- Bonjour à vous, Renée jolie. -
- A vous pareillement, jeune veuf! -
- Notre-Dame Marie de la Trinité,
Me prenez-vous donc pour un veuf? -
- Pour un veuf je ne vous prends pas,
Mais vous le serez sans tarder ! -
Renée Le Glaz disait
Dans la cour de son père, ce jour-là :
- Je donne ma malédiction, de bon coeur,
Aussi bien à ma mère qu'à mon père,
Et à tous ceux qui élèvent des enfants
Et les marient malgré eux;
A tous ceux qui élèvent des jeunes gens,
Et ne les laissent choisir à leur gré ! -
Renée Le Glaz disait,
En passant devant Kerversault :
- Yves Gélard, dites-moi,
Me laisserez-vous entrer dans la maison;
Me laisserez-vous entrer dans ce manoir,
Pour faire mes adieux au fils aîné ? -
- Pour à présent, vous n'irez pas,
En retournant à la maison, je ne dis pas. -
- Le trouve mauvais qui voudra,
Je descendrai à Kerversault ! -
Quand Renée entra dans la maison,
Son coeur fut brisé;
Le pauvre corps était sur les tréteaux funèbres,
Que Dieu pardonne à sou âme !
Elle met sa tête sur ses genoux,
Et meurt auprès de lui !
On cherche des linceuls pour les ensevelir,
On allume de la lumière, pour les veiller.
Tous les gens de la maison dirent
Qu'il fallait les mettre tous les deux dans la même fosse;
Qu'il fallait les mettre tous les deux dans le même tombeau,
Puisqu'ils n'ont pas été dans le même lit!
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