An daou vreur (Les deux frères)
Chansons Bretonnes
paroles Chansons Bretonnes An daou vreur (Les deux frères)

Chansons Bretonnes - An daou vreur (Les deux frères) Lyrics

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Mar an me d'an arme, 'vel ma dlean monet,
Pelec'h lakain me ma fried da viret ?

- Digaset-hi d'am zi, ma breurig, mar karet,
M'hi lakaio er gambr, gant ma dimezelled ;

M'hi lakaio er gambr, gant ma dimezelled,
Ha p'arrufet er gêr, ma breurig, hi gwelfet..

Met na oa ket aet mat he daou-droad meaz an ti,
Ma oa lâret dezhi : Bremañ c'hwi yel' ivez !

Diwisket ho prozh-ruz, hag ho prozh-wenn gwisket,
Ma yefet-c'hwi d'al lann da vesañ an deñved ! - (1)

E-tro pad ur seizh vloaz na deus graet met gouelañ,
Achuet ar seizh vloaz, 'komansas da ganañ.

Un den-jentil yaouank o tont eus an arme
A gleo he mouezh el lann p'ini a gane gae :

- Arret, ma faj bihan, krog en penn ar marc'h-mañ,
Ma selaouin ur vouezh zo el lann o kanañ ;

Ma selaouin ur vouezh zo el lann o kanañ,
Bremañ ez eus seizh vloaz na glevis ar vouezh-mañ ! -

- Demat deoc'h, berjerenn , mesaerez deñved,
N'ouzon penaos c'hallet miret aze 'r gwerc'hted.

- Ho ! ya sur, emezi, dre drugarez Doue,
D'un den-jentil yaouank , a zo aet d'an arme ;

D'un den-jentil yaouank , a zo aet d'an arme,
Hag en neus bleo-melen heñvel dimeus ho re.

- Mar en neus bleo-melen heñvel dimeus ma re,
Diwallet , berjerenn , hag a ve me a ve.

- 'Vidon da vout el lann o vesañ an deñved,
Me zo an itron vras a vaner ar Faouet.

- Mar oc'h an itron vras a vaner ar Faouet,
Lâret din, berjerenn, ha me a vo lojet ? -

- Ho ! ya sur, emezi, lojet-mat a vefet,
Hag ur marchosi-kaer, da lakaat ho roñsed :

Beza zo marchosi da lakaat ho roñsed,
Gweleoù-mat a bluñv d'ho lakaat da gousket.

Me a ve barzh ar c'hraou bemnoz, gant ma deñved,
Hag en laouer ar moc'h am bez ma zammig boued ! (2).

- Demat deoc'h-c'hwi, ma breur, demat deoc'h a laran,
Pelec'h 'mañ ma fried bremañ pa n'hi gwelan ?

- Emañ e-barzh ar gambr, gant ma dimezelled,
Pa ziskenno da goan, neuze, m' breur, hi gwellfet.

- Gaou a larez, ma breur, e-kreiz da zaoulagad !
'Mañ ma fried el lann o vesañ an deñved ! .....

Didostaet, berjerenn, tostait da dommañ,
Hervez al liou a zouget, a kredan ez oc'h klañv.

- Salv-ho-kras, emezi, salv-ho-kras na 'z in ket,
Seizh vloaz 'zo en ti-mañ tommadenn n'am eus graet ;

Me a vije er c'hraou bemnoz gant ma deñved,
Hag en laouer ar moc'h me am bije ma boued ! -

- Pa oan aet d'an arme, az poa din-me lâret
Hi lakajez er gambr gant da dimezelled ;

Hi lakajez er gambr gant da dimezelled,
Hag a teus hi kaset d'al lann gant an deñved !

Panamet respectiñ ti ma mamm ha ma zad,
Am boa treuzet m' c'hleze bremañ-sou(de)n dre da wad !




Traduction An daou vreur (Les deux frères) - Chansons Bretonnes

- Si je vais à l'armée, comme je dois y aller,
Où mettrai-je ma femme, pour la garder ?

- Envoyez-la chez moi, mon cher frère, si vous voulez,
Je la mettrai en chambre avec mes demoiselles ;

Je la mettrai en chambre, avec mes demoiselles,
Et quand vous reviendrez, mon frère chéri, vous la reverrez.

Mais ses deux pieds étaient à peine sortis de la maison ,
Qu'on lui dit : A présent vous sortirez aussi !

Quittez votre robe rouge et mettez votre robe blanche,
Pour aller sur la lande garder les moutons ! (1)

Pendant sept ans, environ, elle ne fit que pleurer ;
Les sept ans accomplis, elle commença à chanter.

Un jeune gentilhomme, qui revenait de l'armée,
Entend sa voix qui chantait gaîment sur la lande :

Arrête, mon petit page, tiens la tête de mon cheval,
Pour que j'écoute la voix qui chante sur la lande ;

Pour que j'écoute la voix qui chante sur la lande,
Voici sept ans que je n'entendis cette voix !

- Bonjour à vous, bergère, gardeuse de moutons,
Je ne sais comment vous pouvez conserver là votre virginité ? ..

- Si , certainement, dit-elle, grâce à Dieu,
(Je la conserve) à un jeune gentilhomme, quî est à l'armée ;

A un jeune gentilhomme, qui est à l'armée,
Et qui a des cheveux blonds, semblables aux vôtres.

- S'il a des cheveux blonds, semblables aux miens,
Prenez garde, bergère, que ce ne soit moi-même.

- Pour être dans la lande, à garder les moutons,
Je suis la grande dame du manoir du Faouet.

- Si vous êtes la grande dame du manoir du Faouet,
Dites-moi, bergère, si j'y serai logé ?

- Oui certainement, dit-elle, vous serez bien logé,
Et (vous aurez) une belle écurie pour mettre vos chevaux :

Une belle écurie pour mettre vos chevaux,
Et un bon lit de plume pour vous coucher.

Moi, je couche à l'étable, avec mes moutons,
Et c'est dans l'auge aux pourceaux qu'on me donne à manger (2)

Bonjour à vous, mon frère, je vous souhaite le bonjour !
Où est ma femme, que je ne la vois ?

- Elle est dans la chambre, avec mes demoiselles,
Quand elle descendra pour souper, alors vous la verrez, mon frère

- Tu mens, mon frère, au milieu de tes yeux !
Ma femme est sur la lande, à garder les moutons ! .....

Approchez-vous, bergère, venez vous chauffer,
Car à votre pâleur, je crois que vous êtes malade.

- Sauf votre grâce, dit-elle, sauf votre grâce, je n'irai point,
Voilà sept ans que je ne me suis chauffée dans cette maison ;

Je passais toutes mes nuits à l'étable, avec mes moutons,
Et c'est dans l'auge aux pourceaux qu'on me donnait à manger!

- Quand je partis pour l'armée, tu m'avais dit
Que tu la mettrais en chambre avec tes demoiselles ;

Que tu la mettrais en chambre avec tes demoiselles,
Et tu l'as envoyée garder tes moutons sur la lande !

N'était le respect que j'ai pour la maison de ma mère et de mon père,
J'aurais à l'instant lavé mon épée dans ton sang !


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