Ton regard froid a emporté mes foulées incertaines
Jusqu’à tes pieds où je me noie,
Le phare de la cote, repu d’oxygène
Envoie des s.o.s à tes chiens qui aboient
Je chancelle sous le choc de ton au revoir,
Cognées par ton indifférence, coups du sort
Mes pensées se défont sur la jetée du port
Et le temps se répand sur les miroirs
Brisés, tranchant comme des rasoirs
De cette fin de jour aux doux baisers d’alligators
Tes silences, impénétrables fumées de verglas
Étouffent ma soif d’amour carnassière,
Quand le cœur serré sous la muselière
J’aboie que je ne peux plus aimer, si tu n’es plus là
J’ai perdu la trace de tes promesses saoules
Elles m’oublient sur je ne sais quel comptoir,
Alors je chante avec la mer
Pour ne pas y plonger,
La balade décapitée
D’un bateau renversé sur le débarcadère.