« Alep Est n’existera plus dans quelques mois »
Le représentant des Nations Unies.
Je ne sais pas qui tient les orgues barbares de la nuit,
cette nuit
où les fils de Satan attendent de poser la dernière pierre,
Déjà se pressent les damnés de la Vingt-Cinquième heure.
Billevesées dit l’esprit fort.
Qui peut savoir ?
Le pont du diable, son arche inachevée
Le pont d’Avignon et ses danseurs de volcans
Que les créatures de dieu se comptent !
Déjà se pressent les damnés de la Vingt-Cinquième heure.
Il y a des pleurs et des grincements de dents.
Qui tient les orgues barbares de la nuit, cette nuit ?
Nos chercheurs ont inventé de nouvelles armes
passent dans le ciel des vaisseaux porteurs de mort
les pierres, les pierres même d’Alep en tremblent.
Ce n’est pas de la vingt-cinquième heure qu’il s’agit
mais de la deux-mille ou trois-mille ou dix-millième heure
pour les damnés de la terre.
Oui, nos chercheurs inventent de nouvelles armes.
Grâces leur soient rendues, il n’y a plus un seul pont du diable debout.
Qui tient les orgues barbares de la nuit, cette nuit ?
Il pleut sur Alep des langues de feu
sur les créatures de dieu, les damnés de la terre, les danseurs de volcans du pont
d’Avignon.
Non, il ne reste plus de pierre.
Sur les pierres.
Que chantent, chantent, et résonnent les orgues barbares de la nuit.
Cette nuit.