Voici venir le soir. Il est temps de partir
Vers un pays de rêve et de mélancolie ;
Viens donc, ma bien-aimée, ma seule et douce amie,
Loin des réalités, et loin des souvenirs.
Nous irons visiter les jardins de la nuit,
J’oublierai mon chagrin, mes haines inutiles,
Le bruit, les cris, les gens, les fêtes et la ville
Qui remplissent mon cœur d’aversion et d’ennui.
Ne restons pas ici, fuyons le cauchemar,
Les tristes avenues, les rues, les lieux infâmes…
Allons, prépare-toi, ma Princesse mon Âme,
Ensemble franchissons les célestes remparts.