Or y pensez, belle Gautière
Qui écolière souliez être,
Et vous, Blanche la Savetière,
Or est-il temps de vous connaître,
Prenez à dêtre ou à senêtre ;
N'épargnez homme, je vous prie ;
Car vieilles n'ont ne cours ne être,
Ne que monnoie qu'on décrie.
Et vous, la gente Saucissière
Qui de danser êtes adêtre,
Guillemette la Tapissière,
Ne méprenez vers votre maître :
Tôt vous faudra clore fenêtre,
Quand deviendrez vieille, flétrie :
Plus ne servirez qu'un vieil prêtre,
ne que monnoie qu'on décrie.
Jeanneton la Chaperonnière,
Gardez qu'un ami ne vous empêtre ;
Et Catherine la Boursière,
N'envoyez pas les hommes paître ;
Car qui belle n'est, ne perpètre
Leur male grâce, mais leur rie,
Laide vieillesse amour n'empêtre
Ne que monnoie qu'on décrie.
Filles, veuillez vous entremettre
D'écouter pourquoi pleure et crie :
Pour ce que je ne me puis mettre
Ne que monnoie qu'on décrie.
Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)