Voici le lieu où ils se reconnurent, les amants amoureux de la flûte inégale ;
Voici la table où ils se réjouirent l'époux habile et la fille enivrée ;
Voici l'estrade où ils s'aimaient par les tons essentiels,
Au travers du métal des cloches, de la peau dure des silex tintants,
À travers les cheveux du luth, dans la rumeur des tambours, sur le dos du tigre de bois creux,
Parmi l'enchantement des paons au cri clair, des grues à l'appel bref, du phénix au parler inouï.
Voici le faîte du palais sonnant que Mou-Koung, le père, dressa pour eux comme un socle,
Et voilà, d'un envol plus suave que phénix, oiselles et paons, voilà l'espace où ils ont pris essor.
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Qu'on me touche : toutes ces voix vivent dans ma pierre musicale.
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