Oui, madame!
Il tourne, il tourne en des milliers de pas
Qui ne mènent nulle part
Dans un monde béton, aux arbres de barreaux
Fleuris de désespoir
Inhumain..., rétréci..., sans aucun lendemain.
Sa pitance est glissée sous une grille à terre
Et dans un bol l'eau... pour qu'il se désaltère.
Il est seul..., sans soleil
Et n'a même plus son ombre.
Infidèle compagne, elle s'en est allée
Refusant d'être esclave de ce vivant mort-né.
Il tourne... il tourne et tournera toujours
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Après avoir gémi en une unique plainte
Il tombera à terre et se laissera crever.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existais si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existais si peu...
MESRINE
Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien, me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existais si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existais si peu...
MESRINE
Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien, me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
MESRINE
Il tourne, il tourne, et tournera toujours,
MESRINE
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
MESRINE
Il tombera à terre et se laissera crever.
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