Lorsque j'avais ton âge, mon chéri,
On apprenait dans les manuels
Comment les dinosaures ont péri,Et comment la vie s'adapte aux lois naturelles.Des forêts primaires aux déserts féconds,
Du sommet des océans à l'orée des nuages,
Des banquises pâles aux steppes sans fond,
Nous sommes l'espèce la plus sauvage.
Désolé, mon chéri. Je suis tellement désolé.
Les hommes chantent encore des hymnes féroces.
Désolé, mon chéri. Je suis tellement désolé.
Mais on va tuer le dernier des rhinocéros aujourd'hui.
Du pôle Nord en Terre Adélie, on s'entête à taire un délit,
Un crime sans cri dans le déni, un triste massacre embelli.
Censés être intelligents, on remet les clés à des dirigeants
Toute la richesse du globe à 10 gérants.
Géants, petites gents, tous belligérants. Et comment digérer ?
Tu ne sauras des baleines qu'un document fossilisé,
Et des zèbres un tapis stylisé.
Une fourrure d'ours polaire, un tigre empaillé dans la galerie
Ont rejoint un squelette de gorille offert à la poussière et à ma douce colère.
Je suis désolé. Mon chéri, je te demande pardon.
Les grands n'ont pas compris à quel point nous dépendons
Des oiseaux, des insectes et des poissons.
Ouais, je passerai pour un aliéné mais : Considère la Terre comme ta mère,
L'animal comme un allié né pour partager un peu de ton air.
Change le Monde. Arrête la torture.
Garde, même à tort, ton innocence encore pure.
Aie toujours plus peur d'un homme tordu qui se pense au-dessus d'une tortue
Que d'une araignée qui t'a mordu.
Elle chasse quand elle a faim, lui a toujours faim de fortune et ne pense qu'à régner.Ris devant une abeille qui butine.
Ce sera la plus belle des mutinerie.
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