Marteaux-piqueurs et bulldozers
le monde entier danse en folie
Ciel noir d'avions d'hélicoptères
rampant au ras de terre
Voitures en files infinies
bruit des moteurs qui vrillent
Et moi qui aimais tant
aller au rythme lent
si lent si lent de la Seine
et moi qui aimais tant
voir passer nonchalants
les chalands
tirer ma flemme d'un banc à l'autre
sourire béatement au soleil qui descend
la nuit sereine qui tombe lentement
ça prenait du temps pour que Paris
s'illumine
Maintenant personne n'entend
les cloches qui pourtant toujours sonnent
les heures à Saint-Germain-des-Prés-village
Il n'y a plus d'amants
qui descendent lentement
vers la Seine-plage
la rue de Seine au soir tombant
pour aller se pencher enlacés sur les ponts
sur la Seine toujours sereine cet égout
dégoûtant
qui prend son temps et qui coule
partageant Paris
Marteaux-piqueurs et bulldozers
le monde entier danse en folie
Ciel noir d'avions d'hélicoptères
rampant au ras de terre
Voitures en files infinies
bruit des moteurs qui vrillent
Et puis le manque d'air ...
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