Et puis il pleut des cordes
Encore, comme hier, et encore, comme demain
L'hiver, cette année, va finir assez tard
Peut-être même au début du mois de juin
Les siècles passent
Les vieilles douleurs restent
Et le nombre des chômeurs "progreste"
En gros, tout va mal, mais le pire, c'est toi !
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Et puis je mange des moules et des frites
Des kilomètres de fricadelles pour t'oublier
Je compense ! D'un côté, c'est l'évident transfert
De la saucisse à culpabilité
Je tourne en rond comme une vieille dynamo
Plaquée sur un vélo rouillé
Ça grince, ça grippe et j'vais te dire pourquoi :
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Et plus le temps passe, plus je suis avide
De nouveaux amis psychorigides
Leur monomaniaquerie, leurs tics, j'en suis pas dupe
Me rendent fada, mais ça m'occupe
À cinq heures du matin, Paris s'éveille et il fait noir
Et les chiens des voisins chient sur les trottoirs
On s'croirait dans la rue, entre nous, ça pue
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Et puis, je ne suis plus ni zazou, ni rock'n'roll, ni swing
Ou fifties ou rockabilly or whatever you want
Je n'aime plus le scat, ni le rap, ni le slam, ni le pape
Le seul truc, vraiment, pour moi qui swingue, qui balance
C'est un pendu sur sa potence
J'me demande si j'vais pas m'emmerder un p'tit peu dans tes bras
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
Tu n'en as plus rien à foutre de moi
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