Il montait en puissance et promettait une carrière aux côtés des plus grands. Le rappeur Pop Smoke a été assassiné en février dernier, laissant derrière lui des fans esseulés, ainsi qu’une scène rap endeuillée. Mais si le rappeur n’est plus, sa musique, elle, est éternelle. Et c’est ainsi que s’est dessiné le projet de cet album posthume très attendu, dirigé par 50 Cents. Shoot for the Stars, Aim for the Moon est sorti aujourd’hui, après avoir été repoussé en raison des tensions aux Etats-Unis : voilà enfin de quoi nous ravir.
« I looked my killer in his eyes, I’m talking face to face »
« J’ai regardé mon assassin dans les yeux / Je parle face à face »
L’album est inauguré par Bad Bitch from Tokyo, un court audio de 48 secondes. En quelques secondes seulement le morceau est si excellent que l’on reste forcément sur notre faim. Visiblement tous les fans rêvent de lui voir une version longue tant il a le potentiel pour être un véritable banger. Sans parler de ces mots affreusement lourds de sens quand on sait ce qu’il lui est arrivé.
« If I tell you once, won't tell you twice / I’m real discreet, like a thief in the night »
« Si je vous le dis une fois, je ne vous le dirai pas deux fois / Je suis très discret, comme un voleur dans la nuit »
For the Night se démarque particulièrement de part ses beats décalés qui laissent décontenancé et la qualité des couplets de chaque protagoniste : Lil Baby tout comme DaBaby maîtrisent le morceau tout en laissant une lumière éclatante sur Pop Smoke. Le titre est considéré par beaucoup comme étant le meilleur de tout l’album.
« 44 Bulldog, make 'em get back / I ain't with the talk or the chit chat »
« 44 Bulldog, fais-les revenir / Je ne suis pas du genre à parler ou à bavarder »
Le titre qui suit, 44 Bulldogs, laisse littéralement bouche bée : aussitôt les premières secondes lancées il est tout à fait surprenant, et il est difficile de se sortir de cet état de stupeur tout le long des 2:30 que durent le son. A la seconde écoute, enfin remis de nos émotions, il est possible de savourer le morceau, qui donne indubitablement envie de turn up. Il concurrence sérieusement le son précédent au titre de meilleure track de l’album.
Si l’album s’est voulu respecter l’univers de drill de Pop Smoke, beaucoup de fans regrettent au contraire qu’il n’entre en rien dans ce qu’aurait pu faire l’artiste de son vivant. Il est vrai qu’un titre tel qu’Enjoy Yourself est assez loin des titres habituels du rappeur newyorkais. Certains accusent même 50 Cents d’avoir voulu faire des sons beaucoup plus accessibles pour séduire les charts, au travers d’une simple compilation. En conclusion, les avis sont partagés concernant cet album posthume, laissant cependant globalement une majorité de fans ravis.