Tu me regardes, ça me surprend, je te regarde tu te défends
Tu me souris et puis tu cours, moi j'ai compris tes faux discours
Alors j'approche mais y'a tes gardes
Y'a leurs envies qui me canardent
Mais tu m'invites alors ils cèdent
À contre cœur mais c'est la règle
Comme tu me sonnes je te bavarde
Et on se montre nos premières dents
On se raconte les histoires juste ce qu'il faut pour le moment
Il y a mes verres et tes sourires comme des cartons d'invitation
Chacun son jeu et ses accroches, chacun sa botte et ses potions
Ça y est les premiers tours de piste sont terminés, il est grand temps
De jeter les lions dans l'arène et de compter les coups gagnants
Mais y'a le doute qui apparaît
Comme une rayure dans un scénario trop parfait,
Alors ça craque je perds le fil, je sens les gardes qu'enfilent les gants
J'tiens plus la tête, tout le monde le voit, tous les rapaces aiguisent leurs dents
On se desserre, je temporise, je range mon jeu et puis je passe
J'avais la main, tu me la prises, tu me l'as jetée à la face
Piqué au vif comme un boxeur qu'aurait pas vu venir le coup
Mais il est tôt, pas encore l'heure d'élire le vainqueur des jaloux
C'est l'heure des pafs et des regrets
Des scénarios dramatisés
Des egos qui se font traiter
Des couleuvres qu'il faut digérer
Tu étais là tu as filé
Comme une anglaise mal inspirée
Y'a les copains qui se sont marrés
Moi aussi plutôt jaune foncé
Patron, j'ai besoin de ton aide
Donne moi la carte de tes remèdes
Que je m'en aille de ce chaos
Pouvoir tout reprendre à zéro
Mais là tu passes et ça colore la lumière
Tu fais ça comme une bouteille jetée à la mer
Le temps s'arrête, j'entends le souffle des secondes
Sur le tableau, y'a toi puis le reste du monde
On se connaît on s'est parlé, même à dix mètres de distance
En deux regards et trois sourires, on s'est mis d'accord sur la danse
T'étais restée bien à l'abri à me voir faire des tours de piste
En fait tu soignais ta sortie, comme une figure d'équilibriste
Et puis y'a les flashes qui mitraillent
Les tambours qu'entrent dans la bataille
La transe qui tape, dur les temps forts
Et ça remet tout le monde d'accord
À chaque secousse on se rapproche
À chaque refrain on se resserre
À chaque série de double croches
Y'a mes battements qui accélèrent
Ça y est c'est là et je vois tes yeux qui ont plongé dans les miens
Et je te frôle et tu m'effleures
Et puis mon souffle que je retiens
Alors nos visages qui s’approchent remplis de douceur carnivore
Dernier sourire avant le vide, alors on plonge
Amants fugaces des nuits sonores
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