A ces morts debout, dont le regard creux atterre,
Ces sourires de fou qui appartiennent à hier.
Des voiles devant les yeux, des menottes aux poignets,
Qui poussent peu à peu, les gens à s'éloigner.
A ceux qui frôlent le pays de la marge,
Qui s'enferment dans leurs geôles et deviennent barges.
De leurs corps fantômes, prisonniers sans le savoir,
Leurs esprits zonent dans le palais des mouroirs.
A nos absents.
A ces zombies paumés que nos gestes indiffèrent.
Nos passés gommés laissés en jachère ;
Notre sol était riche et nos moments fertiles,
Mais à présent en friche, mes mots sont inutiles.
Sur le mur de la honte les mauvaises herbes poussent ;
Est-ce dans le fond, une vie lente ou une morte douce ?
Et quand ils s'éteignent à petit feu,
On daigne croire encore que tout ira mieux.
A nos absents.
Alors je prie qu'ils reviennent sans contradiction,
Qu'ils soient, qu'ils redeviennent des humains ;
Que nous soyons ami ou frère,
Mari ou femme,
Que sous la lumière de nos âmes
Nous nous parlions.
A nos absents.
Pourtant la case est cochée
Sur la feuille des présents.
L'écho en ricochet,
Quand le silence est pesant.
A nos absents.
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