La couleur est traître, la douleur est belle
Sûrement l'inverse ; souvent, la veste
Dissimule un peu plus qu'une chemise et des sexes
Mais l’œil est menteur quand l'amour s'en délecte
Plus rien à foutre, la tulipe est sèche
Arrêt cardiaque vers minuit sept
Le SAMU rapplique mais la foule est si dense
Racines en plastique que nourrit le silence
Le soleil éclaire la poussière de la chambre
Des bouts de mon corps, étoiles en attente
Effervescence des sentiments purs
Tout devient triste et c'est caricature
Barricadé dans ce cauchemar opaque
Barricadé dans ce cauchemar opaque
Quel est ce cadenas que je porte en mon centre ?
Cafard volatile en cohorte annonçant
Une mort en approche ou la vie nouvelle
Je sors de ma poche une bouteille ouverte
La ville se marre et je sens ses milliers
De regards dans les ombres et la lueur éparse
Goupille à la main, j'attends le bouquet
L'éclaboussure, c'est de l'art abstrait
Mon thème astral a décrit l'abcès
Moteur en panne, je recherche un accès
Vers un soleil électrique et d'occas'
L'hiver intérieur est un bout de topaze
Brillant et froid, pays sans plage
Criant d'effroi, terrifiant d'âge
Sempiternelles retombées de l'averse
Et la décantation s'effectue dans la nef
Remontant le courant des épreuves et des joies
Que déjà je déjante et le matin déchoit
Jet d'eau sur mes traits tirés
Je m'extraie d'un règne expiré
Meurt le temps de respirer
Jet d'eau sur mes traits tirés
Je m'extraie d'un règne expiré
Meurt le temps de respirer
Jet d'eau sur mes traits tirés
Je m'extraie d'un règne expiré
Meurt le temps de respirer
...
Artificielle est la fleur que je plonge
Dans les eaux de poison bien au fond de ce puits
De ce qui se traduit par mon âme et je fuis
Qui je suis car je sais qui je fuis et me suis
Traîne dans une rue, la vie se fout d'moi
Cracher sur la lune est un bon défouloir
Bien sûr inutile, mais sûrement vital
La musique paiera la note d'hôpital
L'un de mes organes est déclaré manquant
Hurle un bon coup et quelques mantras
Mais qui te manquera terriblement tard
Jouer le rempart horriblement mal
Décasyllabe dans l'armure de mon crâne
Écartelé entre abîmes et montagnes
Qu'est-ce que j'en fais, de ce matériau noir ?
Quelques poèmes qui remplissent des tiroirs
Accidentelle est la dague enfoncée
Dans ton cœur, évacue le sang noir de la rage
Et puis nage serein dans l'éclat de la page
Aucun carat je sais mais la richesse m'écrase
Écartelé entre abîmes et montagnes...
Qu'est-ce que j'en fais, de ce matériau noir ?...
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