Sans rire
sans coup férir
On m’annonce un désastre
comme une tempête qui passe
Sans rire
sans rendez vous
Un tsunami m’engloutit
s’enfuit comme il était venu
Puis sans rire
sans jamais ciller
le sourcil bien haut et le regard trop noir
Il assène / ses nouvelles
sans jamais m’demander
si j’aimerais colorier le monde autrement
Moi j’ai des couleurs dans le cœur
Qui changent du noir sans douleur
Ce sourire trop blanc
et l’on redescend
si tant est qu’on ait
l’envie de pleurer
Ce sourire qui vous mène
vous emmène, rassuré
sur les sentiers balisés
Moi j’ai des couleurs dans le cœur
Qui changent du noir sans douleur
Elles tombent dans nos bouches ouvertes
ont-elles ete rédigées, digérées,
rackettées, deviées, dirigées, inventées pour nous effrayer
roulées dans un tambour de machine
parfumées d’un relent misogyne
androgyne, homophobe ou raciste
ou bien encore destinées a nous plomber la vie
Faut-il encore y croire
ou bien fermer la bouche shit
on perd not’temps a trop mater
ces indigents d’BFM tv
A trop taper sur la misère du monde
c’est loin, c’est proche pas même une seconde
Le malheur défini comme la norme des gueux
nous dégueule, nous vomit notre vie c’est pas mieux
Mais
Moi j’ai des couleurs dans le cœur
qui changent du noir sans douleur
Moi j’ai des couleurs dans le cœur
Sans rire
sans coup férir
j’ai jeté des années gâchées
trop peu parfaites
Moi j’ai des couleurs dans le cœur
qui changent du noir en douceur
Moi j’ai des couleurs dans le cœur
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