À Varennes, pays de calme et de bien-être,
Au milieu d’un enclos ombragé de grands fûts,
Blanche, parmi le vert des herbages touffus
Une pierre tombale est là sous ma fenêtre.
Pauvre mort délaissé ! je ne veux rien connaître
Ni même soupçonner rien de ce que tu fus ;
Pourtant à ta pensée un sentiment confus
De troublante pitié me hante et me pénètre.
Serait-ce que la mort elle-même a le don
Au-delà du cercueil de sentir l’abandon ?
La tombe a-t-elle aussi ses ennuis ? non sans doute ;
Mais le cœur, pauvre cœur ― à quoi bon le nier ? ―
Est bien fait pour aimer sans fin, puisqu’il redoute
Jusqu’au fond du tombeau l’isolement dernier
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