Et si demain veut plus en être, que les fleurs arrêtent de pousser
Que la chaleur de la planète nous fait fondre un par un
Que restera-t-il de nos cœurs abimés ?
Sûrement des tonnes de regrets
Les odeurs d'essence m'écœurent, le matin au réveil
Comme l'impression de me noyer dans de l'eau de javel
J'ai pas signé pour ça moi, quand je suis venu au monde
Tu préfères quoi, toi ?
Faire dynamiter tes rêves ou les voir naître tranquillement
Tu ferais quoi toi ?
S'il te restait une heure pour sauver ta vie et celle des gens
Ça te fout pas la honte toi ? de courir droit dans un mur
De vivre ta vie sans jamais te poser de questions
Qu'est-ce qu'il te faudrait ? Pour que tu comprennes l'urgence
Avant que le drame arrive, avant que notre avenir s'effondre
On vit dans un film, où le bonheur n'est qu'illusoire
La facette que tu renvoies est plus importante qu'être toi
Comment on peut être si égoïste, ne penser qu'à soi
Quand les signaux virent au rouge, que la planète se meurt
Tu les vois pas les degrés qui se rajoutent
Les glaciers qui fondent, la planète qui s'étouffe
Il serait temps de négocier avec notre destin
Avant qu'il ne soit trop tard, car on peut les voir au loin
Ces épais nuages arrivent, ils viennent prendre racine
Le soleil brûle au lieu de briller
Ce monde est anxiogène, je le déteste autant que je l'aime
Qu'est-ce qu'on a fait , pour en être là, qu'est-ce qu'on a fait
Est-ce qu'on en viendra à disparaître, à devenir poussière
Quand les hommes auront fini de se détester
Pour en être là, qu'est-ce qu'on a fait
C'est le vacarme et puis le silence
Le monde aura raison de nous, quand on s'y attendra le moins
Quand les vestiges de nos histoires seront enterrés
Est-ce qu'après tout ça, il restera des traces de notre passage
Ou rien de nous dans les parages
Qu'est-ce qu'on a fait pour n'avoir aucune conscience
On détruit notre maison, ça n'a pas vraiment de sens
Et on continue de faire la fête, comme si tout allait bien
Quotidien anxiogène, je rêve de me barrer, de partir loin
C'est le vacarme, puis le silence, Les paradoxes qui s'affrontent
Consommer le plus possible, pour jouir de l'accoutumance
Plus rien ne m'étonne, mais je garde de l'espoir noir
En espérant qu'on prenne conscience de l'état d'urgence
De ma fenêtre je vois les gens changer
Comme si l'orage au loin se préparait
Comme si au fond tout le monde savait
Les conséquences de nos actes manqués
Pour en être là, qu'est-ce qu'on a fait
C'est le vacarme et puis le silence
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