Et quand les épais nuages se dégagent de la côte
Et quand ce soleil peut enfin s'exprimer
Quand lentement l'océan se met à briller
A s'habiller de ce ciel qui était si morose à l'époque
Quand les grains de sable enlacent la plage
S'entassent avec légèreté sur leurs compagnons de voyage
Que faudra-t-il encore après ?
On a tellement vacillé, vadrouillé de gauche à droite, toute la nuit, toute notre vie
Pris sur nous, pris racines, on a tellement fait de sacrifices qu'on se doit de profiter
Le regard droit, fixé sur les hauteurs au loin, je vois cette route remplie de virages qui s'émancipe
Qui s'élargit dès qu'on se rapproche de ses rivages
C'est une canicule qui se frotte à ma peau, qui dévore mon corps
Qui me réconforte à ce moment précis, où j'ai la sensation de vivre
Je me sens léger, c'est un moment si rare que je perds pas de temps à le saisir
Il me servira à recharger les batteries, en attendant les prochaines pluies
Les cheveux dans le vent, les yeux éteints, comme si ce qui se passait était si intense que je ne voyais plus rien
Aveuglé par tous ces paysages qui m'inspirent, qui m'entourent, je respire
Je respire
Si je tourne ma tête, je vois les vagues qui s'éclatent sur ces plages désespérées qui tiennent bon
Qui suivent la loi de la nature au grain près mais qui se laisseront jamais abattre, non jamais
Et ça me rappelle étrangement que je dois pas abandonner ma route, même quand il y a du doute
Laissez-moi penser que c'est important de garder le dessus sur ce qu'on a envie de faire, de dire, d'exprimer
Parce que c'est à nous qu'appartient tout ça, parce que c'est ici et maintenant
Parce que ce qui compte au fond c'est le présent et seulement ça, le présent
On est clairement jamais loin de nos objectifs, parce qu'en fond de mire on les voit
On les entend
Alors on échouera oui, mais avec la tête haute et encore plus d'envie pour après
Moi par exemple j'ai vraiment peur de l'échec depuis tout petit et pourtant non j'ai pas envie de m'arrêter
Alors je suis là, je profite de chaque descente pour prendre de l'élan
Prendre de la vitesse pour les côtes suivantes
Montée vertigineuse, longue, fastidieuse, immense allez résiste, moi je résiste, allez résiste
La route se délie doucement, mes idées aussi, je regarde toutes ces forêts immenses ou je mettrai jamais les pieds par manque de temps
Tous ces endroits qu'il reste à explorer, qui résistent à l'appel insatiable des humains qui prétendent avoir tout vu
Et je me dis que si seulement nous étions éternels, nous serions en errance tout le temps
Tout ça pour dire que j'aurai pas le temps de tout voir, pas le temps de tout vivre, mais j'aurai le temps d'y croire et le temps de dire que je les apprécie ces kilomètres qui défilent, qui se dessinent
Le chemin parait long, interminable, infranchissable, éphémère
Comme si tout ce que j'avais déjà fait semblait loin derrière, sans grande importance et pourtant je suis sûr que si !
Je suis sûr que ce qui est maintenant passé aura encore son effet
Ce qui est fait est fait, ni toi ni moi pourrons changer une vérité
Il faut composer avec, écrire la suite, profiter de chaque seconde qui passe avant qu'il ne soit trop tard
Trop tard pour réaliser que ce qui compte c'est pas l'arrivée mais la route qui permet d'y aller
Trop tard pour se satisfaire de l'existant, tu sais
On peut faire tellement de miracles quand on est rempli d'espoir
Rien ne servira de se laisser abattre à la moindre somnolence
Il faut se motiver les uns, les autres, s'aider à gravir nos sens pour toucher le ciel
Toucher terre, et se rendre compte qu'on est bien vivant
Alors accroche-toi, adapte-toi, dirige tes pas
N'aie pas peur de l'incontrôlable qui te guidera si tu y crois
A l'heure où je te parle je me situe entre le réel et le rêve
Entre ce que j'ai envie de voir et ce que je vis vraiment
Je vois comme je te disais des longues plages nourries par d'intenses vagues, des sommets, des forêts, des virages
Je vois plus proche que tout cet ailleurs dont je te parle depuis plusieurs minutes maintenant
Là, je commence à percevoir l'équilibre qu'il faut que j'arrive à provoquer pour que je puisse être heureux, pour exister, pour être celui que j'ai toujours rêvé d'être
Je me rends compte que nos vies passent vite, qu'elles sont rapides
Que le temps est compté et qu'aux dernières nouvelles les secondes qui filent n'ont pas prévu de s'arrêter
Dès que j'aurai assimilé tout ça, je pourrai me laisser porter
Au loin, je commence à distinguer de la lumière, une lueur
Celle qui me guide au quotidien, et continuera à le faire dans les prochaines années je l'espère
Cette lueur elle m'emmène vers vous les miens, elle m'accompagne à chaque fois que je voyage dans mes rêves d'enfant, alors je te souhaite de tout cœur de distinguer la tienne, rapidement
Parce que la lumière était noire pour moi il y a un temps, je croyais pas pouvoir reprendre ma route
Et pourtant je suis là, avec toi, à témoigner de mon parcours
C'est là-bas à l'horizon que les choses vivent, que les pensées brûlent, alors laisse parler l'âme qui t'habite pour créer ton ailleurs. A toi
Celui qui t'appartient et que personne pourra t'enlever
Ta lueur à l'horizon
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