C'est maintenant que ça se danse me disait un p'tit gars du Nord
Arrête de le répéter que j'lui dis, on va finir par le croire
Mais bien sûr qu'il me répond, pas question d'baisser les bras
Viens on monte dans un wagon là puis tiens, on part faire un tour dans mon Lille
Où des gens chantent même leurs pas qui vrillent
Et alors faut qu'ça cadence, on a glissé jusqu'à la gare sur des
Qui vit bien dort bien, pense pas trop, la vie ça s'abuse, tu sais ! Tu sais pas ?
T'as lu les cafougnettes, l'histoire d'un gars qu'arrête pas de vivre que des blagues
C'est un certain Bonaffé qui la fait ! Le bouquin ? Non le disque
si tu veux j'te le passe
? Merde, j'lai oublié dans ch'train ! T'es con ou quoi ?
Alors j'ai réfléchi sur un truc que j'avais jamais jamais vu
Et j'pense que les bonnes fées il faut savoir se les inventer
Puis surtout savoir c'que toi tu voudrais en garder, moi c'est l'envie de m'exprimer
Ar'baiss'te, ar'lef'te
Frotte ed'bondaine contre el' mienne Philomène
Quatre pas plus tard toujours sur son Lille, on s'est ouvert une bonne bouteille de bonheur
En ouvrant la porte d'un bar de couleurs Wa'zen et prends pas peur, y'a des belges, y'a des gitans
Y'a Mohamed enfin des gens quoi, on va pas politiquer là dessus
Ca existe des qui s'regardent l'âme, ses flammes, ses larmes sans s'juger
Alors ceux qui parlent de ceux qui s'enferment et qui s'enferment aussi ben qu'y s'la ferment
Ou qui s'apprennent à passer par dessus ou à poser leur cul
Un pied vers l'aventure et l'autre c'est dans la tête que ça r'démarre
On est resté tout l'après-midi assis à parler et quand on s'est quitté c'était la tête ensoleillée de s'être connus
Et convaincus qu'il y en a au lieux de parler, y ferait mieux d'laisser leur corps s'exprimer
Ar'baiss'te, ar'lef'te
Frotte ed'bondaine contre el' mienne Philomène
On dirait quand même qu'y a des fois qu'y a des gens qu'ont peur d'être heureux
Et comme le vin, ils attendent d'avoir bien vieillis pour s'déboucher
C'est la réflexion que j'me suis fait en prenant le train qui quittait Lille direction Paris
Finalement y a des villes, y a des gens, y a de l'amour et puis y'a l'temps d'se faire chier
Alors en attendant qu'le Bon Dieu vienne nous donner la notice
On glisse sur des bonheurs qui s'font d'un rien,
Des pieds, des mains et puis demain, et puis demain, et puis demain on verra bien
Pour l'instant, j'pense que tu peux laisser ton corps s'exprimer
Ar'baiss'te, ar'lef'te
Frotte ed'bondaine contre el' mienne Philomène
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