[La Canaille]
V’là la gueule de la FM et que mon poste est triste
C’est la même soupe insipide qui tourne en playlist
Les mêmes navets paradent en tête au box-office
Et les victoires de la musique célèbrent la fête de la saucisse
Laisse-les faire leurs cochonneries phonographiques
Ici l’équipe vient friser les ondes jusqu’à ce que la sono panique
Faire la nique à la culture de caniveau
A la variet’ avilissante je revendique le camp des radicaux
Et merde j’en dis trop, je viens d’plomber l’accueil
L’instru’ était bonne mais j’ai bouffé la feuille
Ohhh désolé les gars c’était plus fort que moi
Encore un porte-voix qu’à pas compris qu’il dit n’importe quoi
Jette leur monde au fond de la cuvette et tire la chasse
Reconstruit dans les débris afin d’élever la masse
Une dédicace aux artisans de la culture
Je viens crier tout mon respect aux ouvriers de la rupture
Du bruit, parce que c’est tout c’qu’il reste
Parce que leur langue comme leur chant est indigeste
Si c’est la seule façon de montrer qu’on existe
On fait du bruit, du bruit pour les cerveaux qui résistent
Ouais du bruit, et c’est comme ça qu’la réplique s’élabore
A péter les tympans de la pire des majors
Han ! Chaque concert est une célébration
On fait du bruit comme un besoin criant d’élévation
[La Canaille]
Mais dans combien de titres faudra-t-il que je t’insulte
Ton cerveau mercantile, et ta musique d’inculte
Hein ? Le thème revient parce que c’est d’pire en pire
Ce serait mentir de dire que je n’rêve pas d’anéantir l’empire
On s’confronte à chaque sortie d’projet
On partage les mêmes bacs et c’est pas faute de l’reprocher
Des sous-labels de sous-labels de vendeurs d’illusions
Et tu prends toute la place dans le canal de diffusion
Tu mets d’la merde dans les oreilles à force on s’habitue
Ça commence tôt le formatage, à qui l’dis-tu ?
Quand j’t’écoute j’ai comme un gout d’grise ou un gout d’déprime
Et tu m’fais passer pour un fou quand j’découpe mes rimes
J’écris pour mon barrage pour forcer ton barrage
J’écris pour refleurir la terre après ton passage
C’est sans regret qu’j’emmène mon art prendre le large
A l’arrache, à la rage, ici on marche à la marge
Du bruit, parce que c’est tout c’qu’il reste
Parce que leur langue comme leur chant est indigeste
Si c’est la seule façon de montrer qu’on existe
On fait du bruit, du bruit pour les cerveaux qui résistent
Ouais du bruit, et c’est comme ça qu’la réplique s’élabore
A péter les tympans de la pire des majors
Han ! Chaque concert est une célébration
On fait du bruit comme un besoin criant d’élévation
[Jp Manova]
J’suis pas ton rappeur préféré mais pour que tu me situes
Après un d’nos couplets ton rappeur préféré se chie d’ssus
Si tu voulais qu’il pose en titubant un d’ses couplets qui puent
Qu’diffusent la maison close où il se prostitue
Ok j’ai capté l’thème et j’vois ce que je suis censé dire
Ça fait longtemps qu’on dit la même et tous les ans c’est pire
C’est vrai les insulter un peu de temps en temps soulage
Avec le temps j’ai trouvé mieux, là je les encourage
Continuez de faire les kékés de jouer les macs et d’raconter vos crack
Ramenez vos rimes pétées aux concerts en play back
Continuez d’vous mythonner des crimes, ramenez vos têtes à claques
Vos buzz organisés, vos vues achetées en Chine et vos arnaques
La meilleure des volontés n’enlève pas l’ver du fruit
Être un contre-pouvoir à ce tas d’blair’ suffit
Un autre publique se lève et il voit clair tu suis ?
J’ai un nouvel album en cours et ça va faire…
Du bruit, parce que c’est tout c’qu’il reste
Parce que leur langue comme leur chant est indigeste
Si c’est la seule façon de montrer qu’on existe
On fait du bruit du bruit pour les cerveaux qui résistent
Ouais du bruit, et c’est comme ça qu’la réplique s’élabore
A péter les tympans de la pire des majors
Han ! Chaque concert est une célébration
On fait du bruit comme un besoin criant d’élévation
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