Sous le portique ancien d’un grand temple oriental
Repose l’or du temps et son précieux visage
Entre les pampres roux d’une vigne sauvage,
Dont les mèches de feu exhalent le santal.
Le sable des allées et son miroir fatal
Dévorent les années et leurs milliers d’images
D’une faim attisée par les baisers volages
Des alizés grisés au souffle du cristal.
Le damas bleu du ciel, brodé de rêveries,
Couvre les marbres bruts d’une guimpe de soie
Dont le soleil brûlant habille l’infini.
Car les dieux sont partis habiter d’autres îles,
Abandonnant ce lieu qu’un grand prêtre autrefois
Leur avait consacré comme terre d’asile.
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