Seul du sentiment brûlant -qui ne sait pas avouer
de ne pas avoir fait quand tout était possible…
de pas être né- né du clément côté
de toujours paraître pour se faire accepter
Seul, face à l’immensité de ce ciel étoilé
à la tombée du jour pour affronter la nuit
qui s’endort dans son lit avec sa maladie
quand l’amour a dit non pour une obscure excuse
Seul, d’une si grande ambition qui a viré poison
seul avec le pouvoir- seul avec le devoir
pour la simple raison de croire en sa raison
avec ce que l’on sait même si l’on n’sait jamais
Seul, face à la vérité que l’on a falsifiée
au tapis le boxeur dans un match truqué
sur la marche du podium reconnu par les hommes
seul avec sa médaille –croix de guerre et bataille…
Seul, du mépris qui renie l’existence des autres
de toutes ses certitudes que personne n’a comprises
d’avoir été jugé et pas innocenté
prisonnier fatigué de sa captivité
Seul, ce grand bateau qui sombre au cœur de la tempête
au lendemain d’un soir- un de ces soirs de fête
comme la bête traquée que l’on va capturer
encore l’arme à la main - celui qui vient de tuer
Seul, comme la femme humiliée qu’un homme a violentée
seul avec son orgueil pour masquer sa faiblesse
quand le monde a bien rit d’une petite maladresse
comme un père qui s’inquiète de quoi sera demain
Seul, quand il n’y a que l’exil pour fuir toute sa détresse
seul au bout de ce monde d’infâmes trahisons
chacun à sa façon l’est de toute façon
seul comme ce que tu fais de moi –depuis ton au delà
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