Nous les bons à rien, les gueules cassées, les sans visages
Aucun décor, juste la terre noire, comme paysage
Nous les fous furieux, les fils de rien, les fils du vent
Nos larmes de rire, nos larmes de pluie, nos larmes de sang
Nous les 3/8, les courageux, les cœurs en cage
Tombe sur nos joues, juste la poussière, comme maquillage
Nous, les têtes brulées, les illétrés, les bien-pensants
Nous, les yeux bleus, la peau tannée, les mains d'argent
On n'ira pas à la mer
L'été, on se rapproche de l'enfer
On prie le ciel, on gratte le sol, nos sentiments
Cœur de charbon
On a la Deûle pour océan
Vous les parfumés, les bien élevés, dans vos costards
Quand vous marchez, sur les pavés, des grands boulevards
Vous, les grandioses, qui tournoyez comme des géants
Quand vient le soir, les allumoirs, déambulant
Nous les galibots, les Edmond, les frères Sauvage
Du haut des terrils, la vue est belle sur nos rivages
Nous les voyageurs immobiles et hors saison
On danse la vie
Les lampes au front comme horizon
On n'ira pas à la mer
L'été, on se rapproche de l'enfer
On prie le ciel, on gratte le sol, nos sentiments
Cœur de charbon
On a la Deûle pour océan
Hmmmmm
Hmmmmmm
On n'ira pas à la mer
L'été, on se rapproche de l'enfer
On prie le ciel, on gratte le sol, nos sentiments
Cœur de charbon
On a la Deûle pour océan
On n'ira pas à la mer
L'été, on se rapproche de l'enfer
On prie le ciel, on gratte le sol, nos sentiments
Cœur de charbon
On a la Deûle pour océan
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