Ils ne savent pas les heures
Les voitures, les camions
Ne sentent pas le vent
Ne savent pas le temps
Et ils dévalent
Sans voir les passants
Les pieds sur les pédales
Dans la rue qui descend.
Ce sont des équilibristes
Et des mécaniciens
Ces tout petits cyclistes
Ces tout petits gamins.
Ils ont les coudes griffés
Mais ils n'ont rien senti
Dévorent la journée
Avec grand appétit
Descendent en dansant
Et remontent en danseuse
Trimballent leurs six ans
Et leur mine rieuse.
Les genoux cabossés
Un tout petit garçon
Lève sans frissonner
Les deux mains du guidon
Et il dévale
Sous les yeux des passants
Laisse un peu de sandale
Sur le pavé brûlant.
Ce sont des équilibristes
Et des mécaniciens
Ces tout petits cyclistes
Ces tout petits gamins.
Et quelques mains-cambouis
Tentent une réparation
Pour terminer s'essuient
Là, sur les pantalons
Et ils réparent
La chaîne déraillée
Ils règlent l'histoire
Avec autorité.
Ce sont des équilibristes
Et des mécaniciens
Ces tout petits cyclistes
Ces tout petits gamins.
Les genoux abîmés,
Les cheveux décoiffés
Et rouges leurs deux joues
Quand roulent leurs deux roues
Ils dévalent
Sans voir les passants
Les pieds sur les pédales
Dans la rue qui descend
Ils dévalent
Sans voir les passants
Les pieds sur les pédales
Dans la rue qui descend
Ce sont des équilibristes
Et des mécaniciens
Ces tout petits cyclistes
Ces tout petits gamins.
Des équilibristes
Et des mécaniciens
Ces tout petits cyclistes
Ces tout petits gamins.
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