Moi
Je ne suis pas ce que l’on croit
Je ne suis pas ce que l’on voit
Je suis plus grand qu’on l’imagine
Et vue avec les yeux du coeur
Ma taille c’est de l’intérieur
Qu’on la devine
Moi
Qui fait le clown, le cabotin
Qui noie ses rêves dans l’absinthe
Et se vautre dans la luxure
Je sais, je sens que mon destin
À Paris fera son chemin
Dans la peinture
J’ai quitté ma vie de château
Avec mes toiles et mes pinceaux
Pour me fuir et fuir mes problèmes
Et rencontrer un monde à part
Pratiquant que l’amour et l’art
Et vivant la vie de bohème
Moi
Qui suis ni grand ni séduisant
J’ai connu le bonheur pourtant
Dans les bras de filles légères
Fortes danseuses de cancan
Maigres diseuses de beuglant
Parfois vulgaires
Moi
J’ai déguisé le plus souvent
Et mon corps et mes sentiments
Quitte à frôler le ridicule
Soûl à en oublier mon nom
J’ai vomi plus que de raison
Ma particule
J’ai des tempêtes sous mon front
Je suis fait de contradictions
Je trahis mon rang par faiblesse
En trouvant c’est vrai je l’avoue
Chez les putes et les voyous
Souvent des élans de noblesse
Moi
Que d’aucuns toisent avec mépris
Jugeant ma taille et mes folies
Du haut de leur condescendance
S’ils savaient ces sombres crétins
Qu’à mes yeux ce sont eux les nains
Insectes de peu d’importance
Moi
Je ne suis pas ce que l’on croit
Je ne suis pas ce que l’on voit
Venez explorer mon mal-être
Enfoui sous mes provocations
Sous les murs de la dérision
Se cache la beauté peut-être
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