La traduction de Fantig ar Pikart ( Françoise Picart) de Chansons Bretonnes est disponible en bas de page juste après les paroles originales
Aotro Lezhildri a lare
D'ann Itron Lezhildri 'n dez oe :
- O chaseal er c'hoad 'on bet,
Hag ul levrenn 'm euz rankontret ;
Me 'm euz rankontret ul levrenn,
'R bugel bihan gant-hi 'n hi fenn :
'R bugel bihan gant-hi 'n hi fenn ,
Zo henvel euz ar Bikardenn. -
Itron Lezhildri, pa glewaz,
D'hi fajik bihan a laraz :
- Dibret d'in ma inkane gwenn,
M'inn da welet ma mererienn .
Itron Lezhildri a lare
'N ti 'r Pikart-koz pa arrue :
- Demad ha joa holl en ti-ma,
Ho merc'hed, pa na ho gwelan ? -
Diou ann-ez-he ' zo o kanna,
Ha diou-all ' zo o tiwaska,
Ha diou-all ' zo o paluc'ha,
Ha diou-all a zo o kriba.
Diou-all 'nn ez-he ' zo o neza,
Ha diou-all ' zo o tibuna ;
Diou-all 'nn ez-he ' zo o ferri ,
Ha diou-all ' zo ho ampezi ;
Hag un' all a zo er' gambr-wenn
O kriba flour hi bleo melenn :
Fantik ' zo klan war hi gwele,
A grenn 'nn derzienn diou-wes bemde. -
- 'Nn hini ' zo war hi gwele klan,
Hounnes ann hini a glaskan....
Penaoz, 'me-z-hi, ma fillores
Ma oc'h-c'hui bet ur vuntreres?
Mar karjeac'h bout d'in anzavet,
Me 'm bije ho pugel maget ;
Me 'm bije ho pugel maget,
'Bikenn den 'n dije gouveet. -
- Me 'm euz aoun-braz, ma mamm-baeron,
Na veac'h et war ar marc'h-Hamon. -
- Mar on-me itron Lezhildri,
Me reï paea ar gomz-se dit. ! -
War-benn ar merc'her ar beure,
'N doa Fantik kezelo newe ;
Arru archerrienn a Razon,
Da gerc'hat Fantik d'ar prison.
Fantik ar Pikart a lare
Di-war ar chaffaut, un dez oe :
- Me 'well 'c'hann noblanz Lezhildri,
Me garrie 'nn tan euz ho dewi !
Me garrie 'nn tan euz ho dewi,
Ann aotro a zo kiriek d'in. -
Traduction Fantig ar Pikart ( Françoise Picart) - Chansons Bretonnes
Le seigneur de Leshildri disait,
Un jour, à la dame de Leshildri :
- J'ai été chasser au bois,
Et j'ai rencontré une levrette ;
J'ai rencontré une levrette,
Qui portait un petit enfant dans sa bouche ;
Qui portait dans sa bouche un petit enfant,
Qui ressemble à la Picard. -
La dame de Leshildri, entendant cela,
Dit à son petit page :
- Sellez-moi ma haquenée blanche,
Pour aller voir mes fermiers.
La dame de Leshildri disait,
En arrivant chez le vieux Picard :
- Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Où sont vos filles, que je ne les vois pas ?
- Deux d'entre elles sont à laver,
Et deux autres sont à tordre le linge,
Et deux autres à préparer le lin,
Et deux autres à le peigner.
Deux autres sont à filer,
Et deux autres à dévider ;
Deux autres sont à repasser,
Et deux autres à empeser ;
Et une autre est dans la chambre blanche,
A peigner et à lisser ses cheveux blonds :
Françoise est malade sur son lit,
Elle tremble la fièvre deux fois par jour.
Celle qui est malade sur son lit,
C'est là celle que je cherche.....
Comment, dit-elle, ma filleule,
Avez-vous pu devenir meurtrière ?
Si vous aviez voulu m'avoir avoué,
J'aurais élevé votre enfant ;
J'aurais élevé votre enfant,
Et personne n'en aurait jamais rien su. -
- Je crains bien, ma marraine,
Que vous ne soyez montée sur le cheval de Hamon
Je te ferai payer cette parole !
Pour le mercredi matin,
Françoise Picard eut de ses nouvelles ;
Des archers arrivèrent de Rennes,
Pour emmener Françoise en prison.
Francise Picard disait,
Un jour, du haut de l'échafaud :
- Je vois d'ici le manoir de Leshildry,
Et je voudrais que le feu y fût !
Je voudrais le voir consumé par le leu,
Car c'est le seigneur de là qui est cause (de ma mort).
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