Une feuille de plus de froissée
Vulgairement jetée en boule
Quelques rimes effacées
Et ce beat qui tourne en boucle
No mans land dans le cendrier
15.4.14 sur le calendrier
Il est bientôt quatre heures du mat'
Sa paie se traque si vous avez peur du noir
J'écris quand ton Paname n'y voit rien
Et le daron répète que tout cela ne rime à rien
Et il répète que tout cela ne rime à rien...
Que tout cela ne rime à rien !
La tête pleine de soucis
J'rape les poches vides, censuré comme un révisionniste au sujet d'Auschwitz
Plus j'observe les hommes, plus j'me dis que c'est mal barré, paranoïe au point de voir le KKK sur du Marlboro
A quatre pattes pour le roro, ils font les kings à présent
Veulent qu'on accepte que nos filles portent le string à 13 ans
A l'opposé de Crésus, leur décadence est pesante, le Mâlin rôde et nous appâte bien que l'on sente sa présence
Donc ça fait fuck Lady Gaga, fuck Britney Spears
Tout devient malsain même jusqu'à l'air qu'on respire
Entre Monsanto, les steaks au cheval, les chemtrails
J'reviens rassasier ceux qui me demandaient des thèmes crades
Crade ! Notre avenir est sinistre, saisis le sens du terme « avoir un salaire de ministre »
Bien trop souvent gringo quand un ami te dévoile son vrai visage
Tout est histoire de loves comme le dépistage du VIH !
A chier ! Tellement de talents gâchés
Validés par le système, ils se disent rappeurs engagés
Il y aura des fuites comme dans les cales de l'Erika
Les G.I tombent sous des balles, « Made in America »
Pendant que sur la toile on affiche nos contentieux
Bien loin des évasions fiscales, et des comptes en Suisse
Au lieu de rabâcher sur les chambres à gaz, hein
Parlons plutôt de l'actuel, des massacres à Gaza
Au Mali, Centrafrique, Brésil ou Birmanie
Vois-tu la désinformation, que notre empire manie ?
A qui profite le crime ?
Qui, sur la misère, s'engraisse ?
S'ils peuvent tout effacer d'un clic, comme la dette en Grèce !
On est tous dans le même bateau, d'esclaves !
Dire qu'on pourrait changer c'monde avec l'énergie Tesla !
J'ai l'virus des syndikalistes depuis sa cellule souche
Dites à Morpheus que je choisi la pilule rouge !
Comme toi, j'étais ce jeune matrixé, inconscient d'être la cause de sa famille attristée
Plein d'égo, de certitudes et d'insultes sur ses lèvres, à force d'écouter les paroles des rappeurs les plus célèbres
Comme toi, j'ai rêver de rouler en grosse Porsche Cayenne, d'une baraque au soleil, lorsque l'automne s'ramène
De rincer la daronne, d'une autre somme sur l'salaire, non
Pas d'attendre les soldes à Go Sport sa mère !
Chaque bonhomme à ses faiblesses, hein !
Ses hauts, ses bas
Ses doutes, ses maladresses, hein !
Ses fautes, ses drames !
J'gomme mes défauts c'est grave ?
Chasse ton naturel, il revient quand tu ne l'attends plus, avec ses chauds, ses gars
Frérot, j'suis comme toi
Tétris dans le crane, en vrai j'suis comme toi
Un vrai casse tête-chinois, plusieurs casquettes sur moi, j'veux pas t'entraîner dans ma chute, si c'est un crash test, fuis-moi !
J'me taille les veines à chaque 16
Me faire du mal, me fais du bien, je sais que c'est sale frère
J'trouve pas le sommeil, les yeux fixes, face au plafond
Dégouté par les valeurs que prône la musique des bas fonds
Loin de toutes ces choses futiles
Seule la couleur des chaînes change entre un esclave, et un idiot utile
Dites à nos fils qu'on était là pour le meilleur et pour le pire
Quand quelques résistants, se sont levés pour dire, non !
No mans land dans le cendrier
30.10.15 sur le calendrier
Il est bientôt une heure du mat'
Sa paie se traque si vous avez peur du noir
J'écris quand ton Paname n'y voit rien
Et le daron répète que tout cela ne rime à rien
Et il répète que tout cela ne rime à rien ouais
Que tout cela ne rime à rien !
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