flou des matins égaré les coeurs et les chagrins même si par peur
entre mes mains cacher mes pleurs et mes instincts
au fond des mers et des enfers calme et serein
viens tout va bien
si ce n est le temps qui ne prétend qu a notre enfant, lui faire la peau
comme du cuir moins que vivant puis dans les flots
se laisser dire que tout est vain, l ivresse en moins
entrer en guerre contre ses pères
ainsi soit il, ainsi soient nous, rien de subtil au fond des flous
tu t éparpilles, telle un écho et je t oublie sans dire un mot
quelques pensées sans y penser même si tu sais que le passé
évaporé même si blessé, sel sur la plaie
seul sur la baie, tu disparais, désincarné
presqu’une épine, qui égratigne et qu on oublie peu a peu
au fond des chairs qui trouve sa place et quand enfin
la douleur passe, la cicatrice, vague refrain qui se délave
feu des matins égare les coeurs et les chagrins même si par peur
entre mes mains cacher mes pleurs et mes instincts
au fond des mers et des enfers calme et serein
viens tout va bien
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