Un dimanche à 4 heures du matin
Je sortais de soirée complètement pétée, pour changer,
Paillettes sur les pommettes, talon cassé
J’observe au loin la place du marché
En parlant de marcher, j’avance pas droit
J’essaye de regarder devant moi
Malgré ma vision floue j’aperçois
Ce boucher, sur lequel je fantasme
Depuis toutes ces années
Je croyais pourtant que je faisais de l’asthme
Alcool dans le sang, évidemment, j’ai eu la bonne idée
De tout, de tout, de tout, lui avouer
Tu m’as tapé dans l’œil
Depuis que je fais mes courses au marché d’Argenteuil
Veux-tu bien m’embrocher
euh m’embrasser je veux dire, mais quelle idiote
Il m’dit viens près de moi te confier ma cocotte
Je lui dis les traces de tes mains grasses sur ton tablier
Me donne envie d’avoir les mêmes sur les fesses
Mais quelle idée, en dessous, de t’habiller
Laisse entrevoir un bout des tiennes quand tu te baisses
Pendant que ces dindes rôtissent, je surprends mes joues qui rougissent
Elles tournent si lentement, ça me donne envie de me réfugier dedans
Et je ne sais plus lequel des deux, le poulet, ou le boucher, est le plus apetissant
Si je pouvais moi-même être un poulet, je ne dirais pas nan
Maintenant que je lui ai tout dit
Que c’est le plus beau boucher que j’ai jamais rencontré de ma vie
Est-ce que j’assume en lui achetant des bouchées à la reine ?
Est-ce que je lui fais le coup de la végétarienne ?
Il me dit t’inquiète pas avec moi, tu vas apprécier la viande
Si je devais te raconter toutes les fois où elles en redemandent
Une fois qu’elles goûtent à ma chair tendre
À ton avis pourquoi j’arrive tant à vendre ?
Un dimanche à 4 heures du matin
Je sortais de soirée complètement pétée, pour changer
Paillettes sur les pommettes, talon cassé
Je l’observe au loin avant de rentrer me coucher
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