Parfois dans votre esprit, où cent rêves diffus
Peuplent de visions la pensée alourdie,
Comme dans la nuit noire un éclair d’incendie
Vous voyez l’idéal à travers ses refus.
Comme une aurore en feu perce les bois touffus,
Vous entendrez bientôt dans votre âme agrandie
Sortir une superbe et pure mélodie
De ce murmure vague et de ces bruits confus.
Évadés frémissants du ciel qui nous réclame,
Ne nous étonnons pas de tout ce que notre âme
A de tressaillements pour enfanter l’amour.
Il est un arbre épars dont la fleur solitaire
Met cent ans à fleurir et ne dure qu’un jour :
Elle éclate en s’ouvrant comme un coup de tonnerre.
Octobre 1847.
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