Rouge comme le sang des innocents
Rouge comme le regard des tyrans
Comme le fer qui pénètre dans la peau
Comme l'enfer sépare le feu et l'eau
Rouge comme la terre molle sous tes machines
Rouge comme la rivière d'insuline
Comme la nuit qui vient nous réclamer
Comme le temps libère les armées
Les mots s'envolent
Les maux raisonnent
Ma ville de Pierre
Ma ville jolie
Tu n'es plus la même sans Maïakovski
Ma cité de pierres
De plumes et de rocs
Tu n'es plus la même
Ton âme est perdue sans Blok
Rouge comme les reflets de Lilly
Rouge comme la rumeur et son cri
Comme l'illusion du vide délavé
Comme la bave des corps pas encore frais
Rouge comme l'étoile qui t'attends
Rouge comme l'illusoire continent
Comme le fluide qui s'empare de nos entrailles
Comme le spleen s'émane de ta grisaille
Les mots s'envolent
Les maux raisonnent
Ma ville de Pierre
Ma ville jolie
Tu n'es plus la même sans Maïakovski
Ma cité de pierres
De plumes et de rocs
Tu n'es plus la même
Ton âme est perdue sans Blok
Elsa, Olga et Marina coulées au fond de la Néva
Puisque tu récidives y'a plus de perspectives
A l'ombre de la Tchéka
Et puisque ton vaisseau dément à mis les voiles depuis longtemps
Ma ville de Pierre
Remets le feu à tes artères
Redonne-moi l'espoir
Redonne-moi l'espoir
Ma ville de Pierre
Ma ville jolie
Tu n'es plus la même sans Maïakovski
Ma cité de pierres
De plumes et de rocs
Tu n'es plus la même
Ton âme est perdue sans Blok
Ton âme est perdue sans Blok
Ton âme est perdue sans Blok
Ton âme est perdue, elle est perdue, elle est perdue sans Blok
On est tous perdus sans Blok
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