Ma tour de Babel s'est écroulée
Ce n'est pas Dieu qui l'a ravagée
Ce sont les êtres de chair
Qui dans leur frénésie déchaînée
L'ont emportée
J'ai tenté de me cacher un temps
Derrière les murs de Kadath
Au cœur de la forêt de Jukai
Ou de celle du Val sans retour
Dans les brumes des légendes du nord
Ainsi que dans les courbes des dunes
Mais mes rêves sont trop imbibés
D'ambre liquide, de venin de serpent de mer
Je n'y vois plus rien
Je ne suis qu'un voleur de mots
Un hérétique de l'art
Voué à brûler sur le bûcher
D'un obscurantisme ressuscité
Saltarello dans sa joie me confond
Il se moque de moi quand je défie
La messe noire qui se dessine
En orgie de croyances absconses
Je baigne dans cette encre
Celle d'un poulpe aux milliers de bras
Des ventouses qui se collent à moi
Idées noires et alambiquées
Le monde est fou, mais j'invente
L'être cent fois plus que lui
Même aveugle je la reconstruirais
Ma Babylone de bleu illuminée
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