Rosemonde, mère si jeune de mon opère,
Je revois le portrait où vous étiez en noir :
Vous étiez si jolie, ô ma blonde grand’mère,
Que, devant ce portrait, chacun venait s’asseoir.
La robe de satin, presque d’un noir d’ébène,
Vous faisait ressortir comme une pâle fleur ;
Et vous aviez autour du cou, sur une chaîne,
Deux fameux diamants donnés par l’Empereur.
Le portrait vit toujours avec son paysage ;
Le collier brille encore ; et le charmant visage
Garde au fond du passé ses regards absolus ;
Mais le nom rayonnant, le nom qu’un tendre geste
Voulut faire passer sur mon front trop modeste,
Le nom, dépaysé, ne se reconnaît plus…
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