Seigneur, pardonnez-moi. Parmi l’avoine grise,
J’ai trop aimé les soirs, les fleurs, et les fourmis ;
Je préférais, aux lys d’argent de votre église,
Ceux, dans les sentiers frais, que vous-même aviez mis.
Seigneur, pardonnez-moi. Parmi l’heure indécise,
J’ai pris l’astre du ciel pour un doute éclairci ;
Et, d’un coeur plus penché que le clocher de Pise,
J’ai pris le ver luisant pour une étoile aussi.
Comment pouviez-vous donc écouter ma prière
Quand, par une fenêtre, un parfum de bruyère
Suffisait pour troubler mon coeur qui palpitait ?
Seigneur, chaque printemps dictait la parabole
De mon âme si grave et pourtant si frivole…
Et je n’ai su prier qu’en mots que j’inventais !
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